Dragon Quest V : La Fiancée Céleste
Le Test par Cotinvus
Nous sommes en 1992, époque d’une console qui aura marqué toute une génération de joueurs : la Super Nintendo, descendante de la NES. C’est en septembre que le Japon voit l’arrivée du premier DQ de cette console : Dragon Quest V, maintenant appelé « La Fiancée Céleste ». Et Enix n’y est pas allé de main morte en nous offrant l’un des plus profonds RPG de la console.
Si seul le Japon profitera de la version SNES et la version PS2, nous, pauvres européens que nous sommes, auront la chance de toucher à ce bijou grâce à la version DS, sortie en février 2009 dans nos contrées. Et autant vous le dire, ce jeu n’a pas pris une ride !
Vous commencez le jeu en compagnie de Petros, votre père, alors que vous n’êtes qu’un enfant. Vous revenez d’un long voyage en bateau et comme le dit la chanson : « C’est la fête au village ». Inutile de vous spoiler plus, vous pourrez découvrir le scénario par vous-même. Mais je vous préviens, derrière ses allures classiques, il sera riche en rebondissements, en grande partie grâce à un système de générations qui vous fait découvrir la vie complète du héros au cours du jeu. Ainsi, vous le verrez passer du stade d’enfant au stade d’adulte puis de père ! Autant vous dire que vous allez en voir de toutes les couleurs dans ce jeu !
Surtout que cette longue vie s’applique non seulement au scénario, mais aussi au contenu du jeu ! Ainsi, si vous traversez le jeu en ligne droite, comptez au moins une trentaine d’heures et ajoutez en dix si vous préférez profiter de la vie et ne pas vous presser. Sans parler des quêtes annexes, en particulier celle du musée qui vous demande de trouver des antiquités à travers le monde. Seul bémol, toutes ces quêtes sont parfois un peu répétitives et peuvent sembler un peu ennuyeuses au bout du compte.
Au niveau des personnages, vous aurez dans votre équipe des adjuvants assez variés qui ne seront qu’une parcelle de temps avec vous. Même si on aurait bien voulu retrouver le système de classes de DQIII, deux nouveautés intéressantes sont présentes, et pas des moindres : tout d’abord, vous pourrez recruter des monstres en combattant, ils rejoignent alors votre équipe et vous pouvez les faire combattre comme des personnages de votre équipe. Système vraiment sympa, on aurait simplement préféré moins d’aléas pour les capturer parce qu’on vous propose de les recruter parfois, sans que vous ne fassiez quoi que ce soit d’autre que les vaincre. C’est la chance qui se charge du reste, plus la créature est forte et moins elle peut vous rejoindre. La deuxième innovation est qu’à un certain point de l’aventure, vous devrez choisir une femme parmi deux proposées (trois si vous jouez sur DS). Elle fera alors la suite de l’aventure avec vous ! C'est plutôt amusant, surtout que les trois femmes ont des caractéristiques de combats différentes, ce qui fait que le choix de la mariée est essentiellement stratégique. Ne rêvez pas non plus, le scénario ne sera pas chamboulé complètement par votre décision, hein !
Parlons maintenant des combats : bien que ça soit du tour par tour, ils sont plutôt actifs et vous vous ennuierez relativement peu tant vous pourrez utiliser de sorts, compétences et autres techniques à apprendre en montant de niveau. On regrettera quand même leur trop grande fréquence particulièrement lors des donjons ou lorsque le scénario est sur le point d'évoluer. Les boss sont plutôt sympa à battre, pas trop difficile à cause du manque de stratégie nécessaire mais demandant toutefois un minimum de level up. On appréciera surtout leur look souvent très bien pensé, parfois impressionnant même sur DS malgré la petite taille de la console. L'utilisation des monstres se révèle essentiellement en combat et un simple Monte-gluant ne sera jamais de trop face à un adversaire coriace.
Niveau graphismes, tout dépend de votre version. Sur SNES, les graphismes seront classiques et un peu limités surtout au niveau des couleurs, mais ce n’est pas gênant. Sur PS2, c’est le premier DQ en 3D complète, c’est franchement sympa et ça reste quand même fidèle à l’original. On en demande pas plus ! Sur DS enfin, c’est un mix entre les deux versions, c’est fidèle à l’original et pas démodé, les fans seront sans doute contents ! Mais la véritable force de l’opus ne repose pas dans les graphismes, plutôt dans la mise en scène. Celle-ci est très bien réalisée et permet de s’immerger totalement dans l’histoire déjà bien travaillée.
Au niveau musical, c’est une belle réussite de Sugiyama sans être un coup de génie. La bande sons respecte l’ambiance, et c’est ce que l’on attend d’une musique de jeu : augmenter l’immersion déjà intense.
Conclusion
Ce Dragon Quest mérite sa place grâce à un scénario touchant aidé par une mise en scène parfaitement calculée et à un système de capture de monstres totalement inédit à l’époque. S’imposant comme un chef-d’œuvre dans la saga, il montre à quel point le RPG n’a pas besoin de graphismes miraculeux pour faire un jeu profond. Un « must » pour tout les amateurs de bon jeu !
[+] Le scénario riche et profond suivant la vie complète du héros !
[+] Une mise en scène simple et efficace.
[+] Une quête principale longue mais pas trop.
[+] Un système d'utilisation des monstres en combat inédit et amusant.
[-] Mais la capture des monstres est trop aléatoire
[-] Des quêtes annexes parfois ennuyeuses
Et voilà, c'était le test de DQV par Cotinvus ! J'ajoute les images bientôt, n'hésitez pas à me dire si vous trouvez des fautes !
Avant je serai, maintenant je suis et après j'étais.