L'Apokalypsis

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Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Jeudi 6 Juin 2013 à 21:32

Salut à tous, aujourd'hui je vous présente ma fan-fiction qui est une suite des événements de Dragon Quest IX, et qui racontera d'une part l'histoire dramatique d'un nouveau personnage important, puisque il sera le personnage principal de l'histoire, ce ne sera plus le héros célestellien de DQ IX, non, ce sera un mortel pur et pas simple, et d'autre part elle racontera la réalisation d'une prophétie, légende, appelez-ça comme ça vous amuse, qui pourrais bien réussir là ou Corvus avait échoué...

Apokalypsis

 

Introduction

Plusieurs mois ont passé depuis que William, aidé de Marc, Loïc et Boris ont sauvé le monde de la folie de Corvus, célestellien déchu ayant entrepris de détruire la terre des mortels. Mais la fin d'une telle aventure ne signifie pas que tout est terminé : un mystérieux guerrier est récemment arrivé à Ablithia, connu pour ses compétences au maniement de l'épée qui lui ont permis de vaincre une troupe de défamphibiens prévoyant d'attaquer la ville à lui tout seul, mais également pour ses cicatrices autour de l’œil droit, qui auraient d'après lui été causées par un simple monstre.

 

I) Prologue : Le guerrier mystérieux

« -Will, regarde, on dirait que le nouveau est entrain de se défouler sur les mannequins d'entraînement, murmura Boris .

-Il n'y va pas de main morte, si les mannequins étaient moins résistants il les aurait déjà découpé en morceaux, on dirait qu'il cherche à exprimer sa rage envers quelque chose, mais quoi ? Pensa William.

-On à qu'a aller lui demander, et son nom par la même occasion, il ne l'a dis à personne.

-Pourquoi pas. »

William et Boris s'approchèrent du voyageur qui s'entraînait, et l'interloquèrent. Il portait une armure de mercure un peu spéciale car les grands pics sur les épaulettes avaient été supprimées, les cornes de son casque de mercure étaient plus longues que la normale, une des protections de ses gants avais aussi disparue, les rendant plus légers pour des mouvements plus rapides, et ses bottes portaient de longs pics pointant vers le haut jusqu'au genou.

« -Salut, qu'est-ce que tu fait ? Demanda Will.

-Ça se voit, non ? Je m'entraîne à l'attaque du faucon sur ces espèces d’épouvantails, lança-t-il brusquement.

-Eh bien, oui, en effet, mais tu les trancherai en petits bouts si tu pouvait vu comme tu te jette dessus, et comment tu t'appelles ? Parce que personne ne nous l'a dit, c'est donc que personne n'a été informé.

-Et personne ne le sera, car une fois que j'aurais ce pourquoi je suis ici, je partirais et ne reviendrai peut-être pas, donc pourquoi devrait-on se soucier d'un voyageur qui ne fait que passer ?

-Parce que tu a sauvé la ville des défamphibiens, et tu les a tués un par un sans aucun problème, un talent comme toi, c'est rare.

-Ils étaient sur mon chemin, s'ils avaient attaqués cela se serait terminé de la même façon, je tue tous ceux qui se mettent en travers de ma route, alors laisse-moi tranquille si tu ne veux pas finir comme ces sales bêtes.

-Dis-nous au moins qui est-tu, et on te laisse.

-Si vous ma lâchez ensuite... Mon nom est Hélio.

-Hélio ? Bien, on va te laisser alors, à une autre fois.

-S'il y en à une. »

William et Boris s'éloignèrent d'Hélio, qui reprit son entraînement.

« -Hélio, j'ai déjà entendu ce nom quelque part, mais je ne vois pas où... Se dis Boris .

-Il a peut-être sauvé d'autres villes de monstres comme ici.

-Non, c'était pour un tout autre genre d'affaire, mais ça ne me revient pas... Je crois que ça avait un rapport avec ses cicatrices.

-Tu réfléchis trop, bon, je vais faire un tour à la plage, nager un peu. »

Soudain un véritable cri de guerre et un grand coup d'épée se firent entendre derrière eux.

« -Hélio ? Qu'est-ce qui t'arrive ? C'est toi qui...

-Oui, c'est moi qui ais tranché cette chose en deux, et alors, ça te pose un problème !?

-Hé oh, calme-toi un peu, tu veux ? Lança Boris.

-Je ne me calmerais que quand vous aurez disparu, c'est clair !?

-C'est à cause de la plage que tu t'énerve comme ça ?

Hélio coupa alors vivement la tête de l'autre mannequin.

-Disparaissez, ordonna-t-il. »

Les deux amis s'exécutèrent, partirent vers l'auberge pour ne pas être entendus pas Hélio.

-De toute évidence, c'est en lien avec la plage, mais pourquoi il s'est énervé à ce point ? Se demanda William.

« -Je ne sais pas, mais il vaut mieux ne pas aller lui demander maintenant, et même jamais, vu comme il réagissait déjà avant...

-Reste dans les environs et surveille Hélio, je vais aller à la plage pour voir si je ne trouve pas quelque chose qui pourrait nous en apprendre plus.

-D'accord, je te dirais ce qui c'est passé quand tu reviendra. »

William partit donc pour la plage d'Ablithia, située à l'est, c'était une grande plage de sable blanc mondialement connue, d'une longueur de plus de trois cent mètres et où beaucoup de touristes venaient régulièrement passer quelques vacances.

 

II) L’Antre rouge

William revint à la ville après une heure passée à fouiller la plage et demander aux touristes s'ils ne savaient pas quelque chose sur ce guerrier d'humeur changeante...

« -Will, te revoilà, tu n'a rien trouvé ? Questionna Boris.

-Non, personne ne sait rien, et pas un seul objet qui pourrait servir... Et Hélio, il a fait quoi ?

-Il a continué à frapper ce qu'il restait des mannequins, il est parti en-dehors de la ville, j'ai préféré ne pas le suivre, puis il est revenu environ trente minutes plus tard avec une carte dans les mains, et est allé s’asseoir sur un banc de la place, et il y est toujours. »

L'instant d'après, Hélio replia la carte et partit en la laissant sur le banc, William en profita pour la récupérer. Ils la déplièrent et constatèrent qu'il s'agissait d'une carte au trésor, mais le nom parut étrange aux deux amis, l'Antre rouge. William et Boris décidèrent alors de suivre Hélio après être allés chercher Marc et Loïc pour reconstituer l'équipe. Ils suivirent tous les quatre Hélio jusqu'au nord de la région de Dracocardis, où un pont avait récemment été construit pour faciliter le passage. Ils le pistèrent jusqu'à ce qu'il s'arrête brusquement :

« Montrez-vous.

L'équipe ne réagit pas, cachée derrière un rocher.

Montrez-vous !! lança-t-il en tirant une flèche magique sur leur rocher.

Cette fois les quatre sortirent de leur cachette.

-Pourquoi m'avez-vous suivi ? Je vous avais dis de ne pas vous en mêler.

-Hélio, tu n'a rien dis a personne sur toi et tes intentions, pourquoi est-tu si renfermé sur toi-même ?

-Pose-moi donc une question à laquelle je n'ai pas encore répondu, car celle-ci c'est déjà fait.

-Dans ce cas qui es-tu vraiment, d'où viens-tu et que viens-tu faire ici ?

-Et aussi, tu es sorti de la ville d'un coup sans aller nul part avant, et tu es revenu avec cette carte, d'où elle sort ? Demanda Boris en montrant la-dite carte.

-L'entraînement me permet de mieux réfléchir, ce sont des blaireaux bongo qui avaient la carte, ils me l'avaient subtilisée, et j'essayais de savoir où pouvaient-ils se trouver. Et une fois fait, je n'avais plus qu'à aller la récupérer.

-Et pourquoi l'a-tu laissée sur un banc, si elle est si importante ?

-Simplement parce que je n'en avais plus besoin, je sais maintenant où se trouve l'antre qu'elle indique, et je vais le vider de ses monstres. Et vous n'avez pas intérêt à essayer de m'en empêcher, sinon je n'hésiterai pas à me servir de ma lame sur vous, c'est bien compris ? Maintenant dégagez.

-C'est bon les gars allons-nous-en. »

L'équipe s'éloigna d'Hélio qui se retourna et planta son épée dans le sol comme dans du beurre, révélant l'entrée de la caverne, puis il s'y aventura. William et les autres continuèrent de le suivre en lui laissant quelques minutes d'avance pour éviter d'être repérés. Dans l'Antre rouge, comme il s’appelait ainsi, le sol était recouvert de différents motifs tous entièrement rouges, laissant parfois apparaître des formes familières aux quatre amis, comme des gluants, des épées, boucliers, armures etc... mais pas un monstre à l'horizon, la grotte semblait dépouillée de toute vie. Marc pensa qu'Hélio était à l'origine de ça, mais il flottait un parfum dans l'air qui ne plaisait pas à William, qui était le seul à avoir cette impression, sans doute dû au fait qu'il soit un célestellien. Ils parcoururent longtemps l'étage avant de trouver l'escalier du niveau suivant. En-dessous, toujours aucun monstre mais les motifs au sol étaient encore là. La plupart était similaire à ceux du premier niveau, mais l'un d'eux interpella William. Il représentait un combat entre un guerrier et un monstre que Loïc trouva familier. En effet, il s'agissait de Charibaldi, mais sa taille était anormale, il était beaucoup plus grand que ce qu'ils avaient affrontés. L'équipe de n'en soucia pas trop, et continua de traverser l'antre pour finir par trouver l'escalier suivant, et descendre au troisième niveau.

 

III) Barcihadil

Au troisième niveau de l'Antre rouge, l'atmosphère fut différente, une brume épaisse englobait le sol de l'étage jusqu'aux genoux des membres du groupe, empêchant d'apercevoir les motifs au sol, mais cette fois ils étaient peints sur les murs, et on distinguait des représentations de villages en flammes, de monstres par centaines, de villageois fuyant le danger, de soldats au combat, et surtout l'image de l'affrontement entre le guerrier et le Charibaldi géant. Ces peintures sinistres ornaient les murs de tout l'étage, comme pour représenter une même scène sur un très large plan. L'équipe chercha pendant un moment l'escalier du niveau suivant, mais la brume les empêchait de voir quoi que ce sois. Puis un bruit sourd retentit et alerta toute l'équipe, suivi d'un grand cri semblable à un cri de guerre d'un monstre. La brume s'écarta dans un coin du niveau, laissant apparaître l'escalier, les quatre amis l'empruntèrent pour finalement découvrir Hélio devant un adversaire que tous craignaient, le Charibaldi géant.

« Il est temps de régler nos comptes, bête ignoble, je vais t'écraser et prouver à tous que tu n'es rien ! Lança Hélio confiant.

-Mmmh, pauvre imbécile, tu te crois réellement en mesure de me combattre, tu est si téméraire, répliqua sereinement le géant.

-Exactement, et je vais le faire, je vais te tuer !

-Vermine, tu sera le premier à avoir trouvé mon antre, et le premier à y avoir perdu la vie, et ensuite, je m'occuperais de ces quatre-là.

Suite à cette phrase, Hélio se retourna vers le groupe.

-Que faites-vous là enfin, je croyais que vous étiez partis !

-Nous ne partirons que quand cette bête aura rejoint les Abysses, répondit William en fixant le monstre.

-Laissez-moi m'en occuper seul, je n'ai pas besoin de vous pour me soutenir.

-Au contraire, qu'ils viennent, ça me fera cinq trophées pour le prix d'un seul, bien plus que je ne l'espérais, approchez, bande de rats, venez combattre le puissant Barcihadil, venez à votre perte ! »

Tous les cinq s'élancèrent sur le monstre, il répliqua en sortant rapidement son épée pour frapper Hélio, qui l'évita. Marc utilisa la Gigentaille et mit la bête à genoux, mais la joie fut de courte durée, car Barcihadil lança à son tour Gigentaille, projetant le groupe à travers la salle. Il se posta devant Hélio à terre, et pointa sa lame sur lui, puis prononça :

-C'est terminé, vois par toi-même, toi et tes amis êtes à terre, vous ne pouvez plus rien. Je vais maintenant te tuer pour briser cette amitié qui vous unit, et enfin me libérer de cet endroit pour accomplir la prophétie.

-Han, c'est pour toi que c'est terminé, nous ne sommes pas amis, j'ai rencontré cette bande il y a quelques heures seulement, tue-moi, tu restera ici quoi qu'il arrive.

-Insecte.

Barcihadil prononça cette parole et transperça Hélio de son épée, à la stupeur de William et des autres.

-Il...Il l'a tué ! Constata Boris.

-Hélio, non !!

-Sale bête, tu vas payer ! Dit William sur un ton menaçant

-Gardez donc vos dernières forces pour admirer le destin se réaliser, je suis libre !

Les secondes passèrent sans que rien ne se produise, puis l'épée de Barcihadil se cristallisa, avant d'éclater en morceaux.

-Qu'est-ce que cela veut dire !? Pourquoi rien ne se produit ? Le Lien est brisé, je devrais déjà être dehors !

-Si il y a quelque chose qui est brisé, c'est ton esprit, infâme bête rampante !

-Hélio, tu es vivant ! Mais comment...

-Tu disais donc vrai, tu n'es pas ami avec eux...

-Et si je le devient, ça ne sera qu'après ta mort ! »

Barcihadil généra une nouvelle épée, et les deux se lancèrent l'un contre l'autre, mettant en valeur l'image aperçue tout au long de l'antre sur le sol et les murs, l'affrontement entre le guerrier et le géant.

Hélio mit rapidement à mal son adversaire grâce à des mouvements rapides et une épée chargée d'énergie, rendant les déplacements de Barcihadil confus, et commença à l'entailler de toutes parts, d'abord aux jambes, puis en grimpant sur son dos, pour finalement atteindre sa tête, et sauter d'un pas éclair au-dessus de lui :

« Maintenant disparais de ce monde !!!! »

L'épée d'Hélio toucha Barcihadil et libéra une lumière aveuglante :

« Noooon !!! Je ne peux pas finir ainsi, je dois accomplir la prophétie AAAAAH !!!! »

Ces paroles furent les dernières du monstre qui disparut avec la lumière. Hélio utilisa des herbes médicinales pour guérir les blessures des quatre amis, puis dit :

« -Vous avez fais le bon choix en me suivant dans la caverne, si vous étiez restés dehors, je ne serais plus là maintenant.

-Mais comment ça se fait que tu te sois relevé ? Barcihadil t'as planté sa lame dans le cœur.

-Il parlait d'une prophétie, tu crois qu'on a à voir avec ça ? Demanda à son tour Boris.

-En effet, cette prophétie dit que les Géants du sous-sol sortiront un jour de terre pour annihiler le monde et tout ce qui le peuple, un jour où l'un d'eux sera libéré en brisant le Lien, un lien d'amitié entre plusieurs héros qui seront les protagonistes de la prophétie, il est dit qu'il suffit de tuer l'un d'eux pour rompre le lien, et faire chuter les héros pour assurer la victoire des Géants du sous-sol.

Pendant qu'Hélio présentait la prophétie, Loïc murmura à Marc :

-Tu as remarqué qu'il est tout calme maintenant que Barcihadil est vaincu ?

-Oh, n'en rajoute pas !

-Vous pourriez au moins faire semblant d'écouter vous deux, vas-y, reprends Hélio.

-Je disais donc que rompre le lien assurerai la victoire aux Géants, et annoncerai la fin du monde et des humains, mais heureusement à présent tout cela n'aura pas lieu, avec la défaite de Barcihadil.

-Mais alors, si j'ai bien compris, ce serais nous cinq les héros de la prophétie ?

-Exactement, mais il est dit que si un héros était tué par un Géant avant que le lien ne sois crée, la prophétie ne pourrait se réaliser et se retournerait contre les Géants. Ainsi, Barcihadil m'ayant tué alors que nous nous connaissions à peine, c'est ce qui s'est passé, j'ai été ramené pour empêcher la prophétie de se réaliser et tuer Barcihadil. Bien maintenant il est temps de sortir de cet endroit, qui a des évacuo-cloches ?

-Moi, j'en ais quelques unes.

Marc fit sonner la cloche et ils se retrouvèrent tous à l'extérieur.

-Bien, Boris, tu a toujours la carte ?

-Oui, tiens.

D'un coup Hélio trancha la carte de son épée, puis la froissa et la jeta au loin.

-Sans cette carte, plus personne ne pourra se rendre dans l'Antre rouge, elle était unique, l'antre est maintenant scellé à tout jamais.

-Une dernière chose Hélio, pourquoi tu nous a menti ? Pourquoi tu nous a dis que tu allais vider l'antre de ses monstres alors que tu savais que Barcihadil était son seul occupant ?

-Barcihadil ne pouvait pas sortir de son antre, donc si j'y étais allé seul et que j'y étais resté, rien ne se serais passé, je n'aurais pas ressuscité et il serait resté prisonnier, je ne voulais pas vous mêler à cette histoire, mais maintenant c'est trop tard.

-Tu nous dois la vie en quelque sorte, c'est ça ? Ajouta Marc.

-Si tu le vois comme ça, oui.

La bande rejoignit alors Ablithia accompagnée d'Hélio pour se reposer et en apprendre un peu plus sur les Géants du sous-sol et sur lui.

 

IV) Faire connaissance

Après la défaite de Barcihadil et le scellement définitif de l'Antre rouge, le groupe de William retourna à Ablithia pour discuter des événements à venir et d'Hélio.

« Alors Hélio, finalement tu nous a accepté, non ? Demanda Marc.

-On est pas encore les meilleurs amis du monde, mais si tu vois ça comme ça, oui.

-Maintenant on peut parler un peu de toi, et d'abord, on aimerais savoir d'où viennent tes cicatrices.

-C'est rien, juste un monstre qui m'a donné du fil à retordre et qui m'a laissé quelques marques, c'est tout.

William sentait que dans ces réponses semblant franches pour les autres il y avait du faux, qu'Hélio mentait pour cacher quelque chose qui l'avait marqué, physiquement et moralement.

-Et ça t'es arrivé quand ?

-Il y a quelques jours seulement, j'étais parti en excursion vers la grotte de Sagitta et je me suis trouvé face à face avec un escogrillefon.

-C'est lui qui t'as fait ça ?

-Oui, un grand coup de griffe bien placé et voilà le résultat, mais c'est pas bien grave.

-Mais pourquoi est-ce que tu t'es énervé d'un coup ce matin quand on a parlé de la plage ? Questionna William.

Ces mots prononcés, Hélio fit pression sur sa tasse, et malgré le fait qu'elle soit en fer dur, elle fut grandement marquée.

-Oh non... fit Bérangère qui passait par là.

-Oh, désolé Bérangère, je crois que je me suis emporté.

-C'est pas grave, c'est pas la première fois qu'une de nos tasses se retrouve dans cet état.

-Je crois qu'on ne vas plus en parler...

-Ce serais certainement mieux, ça me rappelle d'extrêmement mauvais souvenirs.

-Pourquoi tu ne veux pas en parler ? Se demanda William.

-Parce que je suis comme toi, j'ai mon petit secret personnel, tu vois de quoi je veux parler ?

William comprit qu'Hélio parlait du fait qu'il soit un célestellien, mais comment pouvait-il savoir, les seules personnes au courant étaient Marc, Loïc et Boris.

-Ne fait pas cette tête, on ne se prend pas une massue de géant dans la figure sans rester au sol pendant un petit moment avant de reprendre ses esprits, ça te revient maintenant ? Une résistance comme ça, c'est unique.

En effet, une semaine auparavant, William avait affronté seul un géant qui l'avais propulsé de plusieurs mètres en arrière en lui donnant un grand coup de masse, et William s'était relevé presque immédiatement pour retourner combattre.

-Tu étais là... tu m'a observé, et tu n'es pas intervenu.

-Parce que ce n'étais pas nécessaire, tu te débrouillais bien tout seul.

Les trois autres ne purent s'empêcher de pouffer de rire.

-N'allez pas trop vite, j'en ai aussi sur chacun de vous, comme toi, Marc, ça sentait comment dans la bouse ?

-La bouse ? S'étonna Boris.

-Oui, la bouse de vache dans laquelle il est tombé quand il est allé au Plicata. Et toi Boris, tu a si peur des vampivols ?

-Je suis ornithophobe, j'y peux rien, quand j'étais parti pour l'Hexatère, il y avait plein de vampivols partout.

-Bon il se fait tard, je vais y aller.

-Aller où ? Tu part déjà ?

-Oui, je vais retourner à mon campement, au nord de la ville.

-Tu ne veux pas dormir ici, à l'auberge ?

-Non, je préfère dormir à la belle étoile, une question d'habitude.

-Bon on ne vas pas te retenir alors, a plus tard.

-Salut Hélio.

-A la prochaine

-Bonne nuit les gars. »

Hélio sortit donc de la ville, et partit vers le nord jusqu'à son campement improvisé pour passer la nuit.

 

V) Le départ et l'attaque

Le jour se leva sur Ablithia, et Hélio était revenu à la ville :

« Tient, salut Hélio, te revoilà.

-Salut William, oui je suis revenu mais je ne vais pas rester.

-Ah, pourquoi ?

-Je vais partir pour l'école Saint-Sévaire, je ne sais pas pourquoi mais j'y ai été appelé...

-Ils veulent peut-être te faire professeur à l'épée, qui sais ?

-J'en doute, je ne suis pas si bon que ça.

-Si justement, les techniques que tu as utilisées contre Barcihadil étaient impressionnantes, Boris m'a confié que c'était la première fois qu'il voyait une telle force de frappe.

-Vous me sur-estimez.

-Et toi tu es trop modeste.

-Bon, où sont les autres que je puisse leur dire au revoir.

-Marc est à l'auberge, il prend un verre, Loïc est parti vers le nord pour peaufiner sa technique au bâton, Boris est à l'église et moi je suis entrain d'améliorer mon décuplo pour faire plus de dégâts sur le terrain.

-Décuplo ? Tu es armagicien ?

-Exact, Loïc est artiste martial, on dit que qu'il est le plus rapide et agile de tout le continent, Marc est mage, il lance des sorts dévastateurs, et Boris est prêtre.

-Je vois, bien, je vais passer voir Marc et Boris, quant à Loïc tu lui diras que je suis parti.

-C'est comme si c'était fait. »

Hélio partit donc pour Saint-Sévaire, pendant que l'équipe continuait ses occupations.

Quand un homme essoufflé débarqua en plein milieu de la ville :

« La plage... a été.... attaquée....

-Par qui, quoi ? Demanda William.

-Par des pieuxvres, il y en a des dizaines, ils attaquent les touristes, détruisent les installations, ils ravagent tout !

-Bon, ben je sais ce qu'on va faire aujourd'hui, on va remettre ces bestioles tentaculaires à leur place ! »

William réunit Marc, Loïc et Boris, puis tous les quatre partirent pour la plage à l'est où les pieuxvres étaient en train de causer un véritable désastre.

-Il est temps de leur faire manger le sable ! Lança Marc sur un ton menaçant.

Tous se lancèrent à l'assaut des monstres. Boris lança plusieurs superkill et tua déjà une vingtaine de pieuxvres, William attaqua à coups d'attaques du faucon, Loïc utilisa croche-batte puis glace pilée, et Marc lança à répétition des mégabang. Les pieuxvres étaient tous éliminés, mais sans que personne ne puisse réagir une seconde vague de poulpes déboula sur le rivage, le submergeant totalement. Cette fois les attaques des héros pour les repousser étaient inutiles, quand ils tuaient un pieuxvre deux autres apparaissaient derrière.

« Plus on en tue plus il en sort, Will, on arrivera jamais à les avoir ! Hurla Loïc.

-Oh que si on va les avoir, cette fois il est temps d'en finir avec le Gigagash !

William sortit une deuxième lame du faucon, pointa ses épées en croix vers le ciel, elles se chargèrent alors d'énergie, qui se transforma en deux grandes lames d'énergie pure. William lacéra de son attaque les monstres, les mettant presque tous au tapis, il ne restait qu'a tuer les derniers.

L'attaque des pieuxvres fut repoussée sans dommages importants, il y eu quelques blessés légers par les pieux des monstres, mais pas de cas aggravés.

-C'est bizarre, c'est la première fois que je vois des pieuxvres attaquer en si grand nombre, et qui plus est avec une tactique en plus, envoyer une deuxième vague après la première... C'est vraiment étrange... Pensa Marc.

-Il vas falloir qu'on mène une petite enquête sur cette histoire, c'était pas normal autant de poulpes qui attaquent comme ça, en plus un jour après que Barcihadil ais été vaincu, ce n'est pas une coïncidence, j'en suis certain... »

L'équipe repartit donc à Ablithia des questions plein la tête sur cette attaque massive de pieuxvres.

 

VI) Partie de chasse

« -William ? William ? Eh oh tu te réveilles ?

-Oui désolé, j'étais dans la lune, je pensais encore à l'attaque de cet après-midi...

-Et après c'est moi qui réfléchis trop, hein ?

-Oh ça va, les circonstances étaient différentes !

-Bon, où on est étais, ah oui, c'est ton tour Marc, à toi de jouer. »

A l'auberge, les quatre amis étaient en train de jouer aux cartes, mais William ne pouvait s'empêcher de chercher une réponse à la question qui lui taraudait l'esprit : pourquoi les pieuxvres ont attaqués maintenant et en si grand nombre ?

La nuit passa, puis au matin...

« Salut Bérangère.

-Salut Loïc, ça va ce matin ?

-Comme toujours, tu sais où est William, il n'est pas dans sa chambre et personne ne l'as vu sortir.

-Il s'est levé tôt, il m'a dis qu'il partait vers les collines du sud, mais il n'a pas dis pour quoi faire.

-D'accord, je vais aller là-bas pour le voir.

-Tu n'emmènes pas les autres avec toi ?

-Non, Marc à quelques occupations prévues et Boris, tu le connais, gros dormeur comme il est...

-Bon, ben a plus tard alors.

-A plus.

Loïc prit ses équipements et partit au sud de la ville, puis en arrivent sur place il entendit un bruit qui ressemblait à un battement très rapide d'ailes d'oiseau. Et d'un coup quelque chose passa très proche de lui à une vitesse incroyable.

-Wow, c'était quoi, ça ?

-Un Prictidus, intervint une voix familière.

-William, te voilà, où était-tu passé ?

-J'étais venu ici pour me libérer un peu l'esprit avec l'attaque d'hier, et cette bestiole est sortie de nulle part à toute vitesse, on le voyait à peine bouger.

-Et c'est quoi au juste, un monstre, un oiseau, un insecte ?

-Une toute nouvelle espèce d'oiseau, très petit, très rapide et très rare, à tel point qu'on pensait qu'il n'existait déjà plus.

-Et qu'est-ce qu'on va faire, le laisser filer ?

-Nan, on vas le capturer !

-Et avec quoi, à la main ?

-J'ai ce qui faut, mais je l'ai laissé à Ablithia, il va falloir qu'on aille le chercher et dire aux autres de nous rejoindre par la même occasion, et peu m'importe que Boris ait encore envie de dormir, car il viendra qu'il le veuille ou non.

William et Loïc retournèrent à Ablithia, Will partit chercher d'énormes filets pendant que Loïc alla réveiller Marc et Boris, non sans mal, puis ils partirent tous les quatre là où ils avaient vu le Prictidus aller, la colline de l'Hexatère.

-On y est, maintenant il faut qu'on trouve cet oiseau, ça va pas être facile, il est aussi petit que rapide, alors ouvrez bien les yeux, d'accord ?

-Ça marche, dirent en chœur les autres.

Et l'oiseau ne tarda pas à se montrer, sortant très vite d'un buisson et esquivant à toute vitesse les coups de filet pour l'attraper, puis il fila vers l'est, tout droit vers la plage.

-Allez, on le suit ! Cria Marc

Tous les quatre se lancèrent à la poursuite du Prictidus, jusqu'à la plage où il continua au-dessus de l'eau, empêchant l'équipe de le suivre.

-C'est pas vrai, il est trop vif et rapide, comment ça se fais qu'ils aient quand même disparus ?

-Je n'ai jamais dis qu'ils étaient en voie d'extinction, ils sont juste très rares.

-Bon, on peut l'oublier pour le moment, si on rentrais à la ville ?

-Ok allons-y.

En baissant les yeux William remarqua quelque chose qui dépassait du sable et le ramassa.

-Les gars, venez voir.

-Quoi, qu'est-ce que c'est ? Questionna Boris.

-Une carte, vas-y, déplies-la Will. »

William déplia la carte, sans grandes surprises, c'était une carte au trésor, mais le nom qu'elle portait faisait froid dans le dos : l'Antre bleu. Les quatre amis se rappelaient alors Barcihadil et la puissance dont il faisait preuve, mais ils gardèrent tout de même la carte, avant de rentrer à Ablithia, en sachant qu'un monstre géant encore plus puissant que Barcihadil les attendait dans ce nouvel antre...

 

VII) La carte Kolisienne

Deux semaines ont passé depuis les événements de l'Antre rouge et l'attaque des pieuxvres, sans que rien de particulier ne vienne plus perturber la vie paisible d'Ablithia, mais toute l'équipe était encore angoissée au sujet de l'Antre bleu, pensant que si il existait d'autres géants comme Barcihadil, il serait très difficile de tous les combattre, et encore plus de les vaincre.

« Pourquoi on ne l'as pas détruite, comme la carte rouge ? Se dit Marc.

-Parce qu'on verrouillerai l'antre sans avoir défait ce qui s'y cache, et la prophétie est toujours là.

-Hélio nous a dit que sans Barcihadil la prophétie ne pourrais pas se réaliser, alors pourquoi on s'inquiète ?

-Il a raison, Will, on ferai mieux de la détruire, si l'antre est scellé il n'y à plus de risque que quoi que ce soit se produise, affirma Loïc.

-Bon, d'accord, allons à la plage là où on l'as trouvé et finissons-en.

William partit avec Marc et Loïc vers la plage, mais alors qu'ils allaient détruire la carte, l'épée de William fut brutalement coupée en deux.

-C'était quoi ça !?

-Toi, ça va pas dans ta tête ou quoi, tu aurais pu tuer William avec ce truc ! Lança Marc.

-Ça va, calmez-vous un peu, les gars.

-Hélio ? C'est toi ? Fit Loïc étonné

-T'en connais d'autres qui ont des cicatrices comme celles-là ? Dit-il en montrant son œil droit.

-Hélio, ben ça alors, ça faisait un bail !

-Tu nous a manqué tu sais.

-Eh ben pas vous, fit-il sur un ton moqueur.

-Bon, maintenant il est temps que tu nous explique cette affaire, on a trouvé cette carte ici il y a deux semaines et on a voulu s'en débarrasser, alors pourquoi tu nous en a empêché ?

-Parce que ça ne servirai à rien même d'essayer, la carte restera intacte tant qu'on aura pas tué le géant qu'elle abrite.

-Donc il faut qu'on aille une fois de plus risquer notre vie contre une bête de quinze mètres de haut pour sauver le monde ?

-Perspicace.

-Eh bien la journée n'est pas finie...

-Mais vous savez où peut être cet antre ? C'est la première fois que je vois une carte indiquer cet endroit... S'interrogea Loïc.

-La carte de l'Antre rouge aussi indiquait un endroit particulier bien à lui, toutes les cartes Kolisennes sont uniques et indiquent un emplacement spécifique.

-Les cartes... Kolisiennes ? C'est quoi ça ?

-Un peuple qui a donné naissance à la prophétie, qu'ils ont baptisé le Kolisis, de leur propre nom, les Kolisiens, ils vivaient dans les Steppes d'Iluugazar il y a plus de 700 ans.

-Bon, et comment on trouve cette grotte ?

-Regarde autour de la croix, tu ne reconnais pas d'environnement familier ?

-On dirait des marais... Pensa Boris.

-Les marécages d'Urdus ! Ça ne peut être que là !

-Dans ce cas qu'est-ce qu'on attend, allons-y et écrasons la vermine qui l'infecte, puis on pourra se débarrasser de cette carte, suggéra Marc.

-Allons-y ! »

Les cinq amis prirent le bateau et naviguèrent jusqu'aux marécages d'Urdus pour trouver l'Antre bleu, mais alors que William discutait avec Hélio...

« -Je vois, cet antre est bien différent de l'Antre rouge...

-Oui, il sera difficile de progresser rapidement.

-William ! William !

-Loïc, qu'est-ce qui se passe ?

-On est attaqué, des pieuxvres !

-Quoi, encore ?!

-On dirais qu'il veulent en finir, dit calmement Hélio.

-Bon, bah on vas s'en occuper alors.

William et Hélio se lancèrent sur le pont pour combattre, et constatèrent avec effroi qu'ils étaient encerclés par les monstres.

-Bon sang, il y en a plus d'une trentaine, si il en sort d'autres le navire va commencer à tanguer.

-C'est déjà le cas, regarde Will.

En effet, le coté droit du bateau penchait dangereusement, et Loïc commençait à glisser vers le bord.

-Ah, il faut qu'on s'occupe d'eux au plus vite, et je déteste perdre du temps, ajouta Hélio. Il brandit son épée et cria : Souffle incandescent ! De sa lame s'échappa alors un torrent de feu engloutissant tous les pieuxvres et les brûlant vifs.

-C'est pas fini, il faut qu'on remette ces choses à la mer maintenant.

-Et on va le faire en douceur », dit Marc avant de lancer Mégabang, projetant la majorité des carcasses à l'eau, redressant rapidement de navire. Il ne restait plus qu'à jeter les derniers à mains nues par-dessus bord, et le groupe continua de naviguer jusqu'aux marécages d'Urdus, où était sensé se trouver l'antre.

 

VIII) Le bleu de l'eau

L'équipe d'Hélio arriva aux marécages d'Urdus, après avoir contré une nouvelle attaque de pieuxvres sur leur bateau, et cherche désormais l'emplacement de l'Antre bleu.

« Je ne vois pas où il peut être, il n'y a aucun soulèvement du sol nul part, constata William, il y en a toujours là où on trouve des antres d'habitude...

-Will, rappelles-toi qu'on ne parle pas d'un antre habituel, l'Antre bleu est spécial et il est bien caché, il faut chercher partout.

-Là, venez voir ! Cria Marc en montrant le mur rocailleux, les autres s’empressèrent de le rejoindre. Sur place on pouvait voir une ouverture dans la roche, Hélio s'y aventura en espérant que ce soit l'Antre bleu qu'ils cherchaient.

-Les gars venez voir ! Lança-t-il depuis la caverne.

-C'est pas vrai !

-Mais qu'est-ce que ça veut dire tout ça ? Se demanda Loïc en voyant l'antre.

-Ça veut dire qu'on l'a trouvé, maintenant plus aucun doute, c'est bien l'antre bleu.

-Mais comment c'est possible qu'il y ait autant d'eau Hélio ?

-Je ne sais pas, la prophétie l'a décidée, on y peut rien, il vas falloir nager à travers tout le niveau pour trouver une issue.

Hélio, William, Marc, Loïc et Boris enlevèrent les équipements superflus pour éviter d'avoir trop de poids sur eux dans l'eau, Hélio alla d'abord vérifier au fond de l'eau à quelle distance était situé le sol, puis remonta prévenir les autres.

-Alors ?

-Il y a plusieurs mètres, environ une dizaine, dès qu'on aura trouvé l'issue il faudra prendre pas mal d'air pour arriver au fond.

-Tu crois vraiment qu'il y a un autre étage à cette profondeur ?

-Sincèrement, non, mais tout est possible, alors allons-y et ouvrons l’œil.

Tous les cinq partirent de leur coté pour trouver un moyen d'accéder à la salle du Géant. Après plus d'une heure passée à fouiller l'antre inondé, Hélio découvrit un tunnel sous l'eau, il remonta à la surface et poussa un grand cri pour appeler le reste de l'équipe, tout en plantant son couteau à l'endroit où il avait trouvé le tunnel. Marc, Loïc et Boris ne tardèrent pas à rejoindre Hélio, mais William ne vint pas.

-Mais où est-ce qu'il est, enfin ?

-C'est pas normal, je vais le chercher, proposa Hélio.

-D'accord, on t'attend ici. »

Hélio partit à la recherche de William, fouilla entièrement l'antre sans le trouver, quand en observant sous l'eau il vit une autre entrée de tunnel dans un mur, et s'y aventura.

 

IX) Un autre géant

Après plusieurs minutes sous l'eau sans respirer, Hélio sentit qu'il commençait a manquer d'air, quand enfin il aperçut le bout du tunnel et nagea de toutes se forces pour l'atteindre le plus vite possible et reprendre son souffle à la surface. Mais sur le chemin il vit brièvement des objets étranges attachés aux parois, il continua jusqu'à arriver à terme du tunnel et remonta rapidement dans la poche d'air. Après avoir repris sa respiration, il repartit dans le tunnel pour ramasser un des objets qu'il avait aperçu et le ramener hors de l'eau, à ce moment en regardant autour de lui il vit de la terre émergée, et s'empressa de la rejoindre, non sans que cela le surprenne. Ce petit coin de sable était situé dans une petite salle peu haute, et un couloir continuait plus loin.

« C'est vraiment bizarre, je croyais que tout l'antre était inondé... Et où peut bien être William ? William ! William ! Cria-t-il pour l'appeler, sans succès. Bon ben il vas falloir fouiller partout ici aussi, j'espère qu'il ne lui est rien arrivé, pensa-t-il.

Tout à coup un grondement se fit entendre, suivi d'une secousse légère qui fit s'effondrer quelques blocs de pierre sans dommages, mais Hélio se dit qu'il pouvait s'agir du Géant du sous-sol. Si c'était le cas et que William était bien parti par là, alors il était certainement mort et Hélio le serait bientôt à son tour. Une forme fit son apparition, dévoilant la silhouette d'un impur-sang, monstre d'habitude inexistant dans les antres aquatiques, qui en voyant Hélio s'arrêta devant lui. Il fut rassuré en voyant que le monstre avait une taille parfaitement normale.

-Je ne veux pas me battre avec toi, bête, laisse-moi passer, je dois retrouver mon ami. Dit-il calmement à l'animal.

-Quel ami ? Intervint une voix familière.

Sur le dos du monstre se dressa alors William, à la plus grande surprise d'Hélio.

-Will, qu'est-ce que tu fait ici, je te cherchais partout !

-Eh bien ne cherche plus, je suis là, dit William en descendant du dos du cheval.

-Bon maintenant raconte-moi tout, et vite parce que les autres attendent vers un autre tunnel sous l'eau qu'on a trouvé.

-J'explorais l'antre, comme tu nous l'a demandé, puis en regardant au fond de l'eau j'ai vu le tunnel, et je n'ai pas hésité à m'y engager, mais pendant le trajet, mon pied s'est retrouvé coincé par une algue, je n'arrivai pas à m'en défaire et je perdais ma respiration de plus en plus vite, juste au bout du tunnel, je l'avais presque atteint. Puis je ne vit plus que du blanc, du blanc total, et ça passa d'un coup au noir complet, j'avais perdu connaissance. Mais il ne tarda pas à ce que je me réveille lentement, j'étais sur cette étendue de sable, et en me relevant il y avais devant moi une bhaleine, tête hors de l'eau, qui semblait être heureuse de me voir reprendre mes esprits. Et derrière moi se tenait cet impur-sang qui semblait attendre quelque chose de moi, je le suivit alors, et il me conduisit à travers le couloir jusque devant Melmenès, un belzébik géant.

-Attends, tu as dis géant ? Fit Hélio étonné.

-Oui, géant comme les géants du sous-sol.

-Mais tu sais ce que ça veut dire au moins, non ?

-Melmenès n'est pas un Géant des sous-sols, juste un sage belzébik qui est plus grand que la normale, c'est tout.

-Et qu'est-ce qu'il t'as dis au juste ?

-Rien pour le moment, car il allait commencer à parler quand on a entendu hurler mon prénom, il a alors émit un grondement sourd qui a fait trembler les environs, puis il m'a demandé d'aller voir avec l'impur-sang.

-Alors c'était donc lui, il crie fort dis donc.

-Oui bon il faut qu'on retourne auprès de lui maintenant, il veut nous parler.

-Bon allons-y alors.

Avec l'impur-sang à leurs cotés, Hélio et William rejoignirent la salle le Melmenès, qui commença à parler :

-Hélio et William, vous êtes de vaillants combattants, vous avez découvert l'Antre bleu, et vous êtes venus pour défaire le monstre qui le parasite, est-ce bien cela ?

-Oui, nous sommes ici pour stopper les Géants du sous-sol.

-Dans ce cas votre action sera doublement utile, voyez-vous, l'Antre bleu était autrefois une caverne souterraines où cohabitaient des créatures que l'on ne trouve plus à la surface terrestre, mais depuis quelques temps, ce paradis est perturbé par Dycrès, un monstre ignoble qui a inondé le souterrain et exilé ses occupants, moi y compris.

-Et vous vous êtes réfugié ici n'est-ce pas ?

-En effet, les salles sont reliées entre elles par des galeries comme celle que vous avez emprunté pour arriver ici.

-Mais je croyais que les Géants étaient là depuis des centaines d'années déjà ? S'interrogea Hélio, la prophétie le disait d'elle-même.

-C'est le cas, dites-vous que j'ai une vision du temps plus large que la votre. Cet impur-sang et la bhaleine sont les derniers habitants de l'antre encore vivants, les autres sont morts de vieillesse ou ont été tués par Dycrès. Nous devons reprendre notre antre, notre monde, à la vermine qui l'as investi, mais nous trois contre la puissance de Dycrès serait un sacrifice inutile, nous avons perdu trop de nos capacités à rester cachés pendant si longtemps, nous ne pouvons plus compter que sur vous et vos amis pour combattre et vaincre Dycrès, et libérer l'Antre. »

 

X) Le duel des éléments

Hélio et William s’apprêtaient à repartir vers la grande salle pour trouver le tunnel menant à Dycrès, et le vaincre pour libérer l'antre se son emprise.

« Attendez, ne partez pas si vite, je dois d'abord vous confier quelques chose, dit Melmenès. Il sortit alors une pierre qui scintillait d'un rouge vif comme les flammes.

-Qu'est-ce que c'est ? Ça va nous aider contre Dycrès ?

-C'est une pierre de feu, en l'utilisant vous pourrez charger vos armes de la force du feu, cela vous permettra de combattre aisément Dycrès.

-Et pourquoi ne l'avez-vous pas utilisée vous-même quand vous pouviez ?

-Parce qu'elle n'existait pas, après la prise de l'antre, j'ai commencé à la créer grâce a des éléments recueillis par mes deux serviteurs, et je l'ai terminée il y a peu de temps, vous êtes les seuls à qui je peux la confier, faites-en bon usage. Mais attention, elle disparaîtra à jamais quand vous sortirez de la grotte, alors ne commetez pas d'imprudence s'il vous plaît.

-Ne vous inquiétez pas, on s'occupera de cette infâme bête et on libérera l'Antre bleu pour vous ! Dis sincèrement Hélio.

Tous les deux retournèrent alors au tunnel et l'empruntèrent à nouveau, pour retrouver Loïc, Marc et Boris sur l'escalier de la grande salle.

-Ben alors, où vous étiez vous deux, on vous attend depuis une heure ! Lança Marc.

-Eh, ça va, j'ai bien failli me noyer à cause d'une algue moi alors stop !

William raconta toute l'histoire aux autres, avant qu'ils repartent ensemble à la recherche du bon tunnel. Hélio se souvint du couteau qu'il avait planté au-dessus d'un des tunnels, et suggéra de s'y rendre pour voir ce qu'ils trouveraient. Et la réponse ne se fit pas attendre, puisqu'ils découvrirent à la surface une petite étendue de terre, ainsi qu'un couloir qu'ils suivirent pour arriver devant une grande mare. Un tremblement de la salle se fit sentir, une patte de crabe géante émergea de l'eau, puis un autre, puis deux autres, et enfin un énorme crabarbare se tenait devant eux.

-C'est lui Dycrès ?

-On dirait bien, allez, vient te battre sale monstre !

Le crabe se jeta sur eux, donnant de grands coups de pinces pour attraper ses opposants, qu'ils esquivaient prestement, il lançait aussi de longs balayages de ses pinces, plus difficiles à esquiver, mais pas impossibles.

-Les gars, quand il pique de sa pince, évitez-la de coté, et baissez-vous quand il fait un balayage !

Mais ces coups répétés ne laissaient aucune chance à l'équipe de toucher Dycrès, le mieux aurait été d'arriver à monter sur son dos.

-Il faut qu'on lui grimpe dessus, si seulement on avait un moyen de monter sur ses pinces...

-Mais oui, bien sûr! Hélio semblait avoir eu une idée. Dycrès lança de nouveau un balayage, mais cette fois Hélio sauta en l'air au lieu de se baisser, et atterris sur la pince du crabe.

-Allez, il est temps d'en finir, l'affreux !

Ces mots à peine prononcés, la pince du géant gela instantanément, et il propulsa Hélio contre un mur.

-Hélio, ça va ?

-Ouais, c'est bon j'ai vu pire, voilà en tout cas ce dont parlait le vieux belzébik, c'est le bon moment pour charger nos armes de la force du feu !

Hélio sortit la pierre et la pointa vers le haut, elle dégagea alors une vive lueur, et des rayons de flammes vinrent imprégner les armes de chacun des héros, augmentant considérablement leur puissance de frappe. Tout les cinq se relancèrent contre le crabe, et cette fois le combat changea de sens. Les balayages effectués permettaient aux cinq amis d'entailler les pinces du monstre, et Hélio réessaya sa tactique pour monter sur Dycrès avec succès, il atteint alors le dos de la bête où était imprimé un dessin qui semblait être son point faible. Hélio planta son épée dans ce point, déchaînant une lumière aveuglante comme lors du combat contre Barcihadil, le monstre hurla de douleur, et disparut dans la lumière, Dycrès était vaincu.

-Un de moins, ouais ! S'enthousiasma Boris.

-Oui, mais ce n'est pas encore fini, les autres cartes sont toujours là, et il faut s'en occuper.

-Mais pourquoi ? Tu as dis toi-même l'autre fois après qu'on ais vaincus Barcihadil que sans un seul Géant du sous-sol la prophétie ne pouvait pas se réaliser.

-Oui, et après je suis parti à Saint-Sévaire, et j'y ai découvert que si un autre géant était libéré, il pouvait avec suffisamment d'énergie redonner vie au Géant vaincu, c'est pourquoi nous devons chercher, trouver et détruire les autres cartes Kolisiennes.

-Et tu ne nous le dis que maintenant ?! Dis Marc sur un ton déplaisant.

-Calme-toi Marc, mais je ne comprend pas, d'abord on devait tuer les géants avant de pouvoir détruire la carte, et maintenant on dois tuer tous les géants tout court, après ce sera quoi !

-Bon, je vais vous résumer tout ça : nous les cinq héros de la prophétie devons trouver les cartes des antres et tuer les géants pour empêcher que le Kolisis ne se réalise, mais si l'un de nous était tué, le géant en question serait libéré en ayant brisé le Lien, on est d'accord ? Ensuite si ce même géant trouvait les cartes des autres antres avant les héros, il aurait alors la possibilité de s'y rendre et de tous les libérer, et enfin de réaliser le Kolisis, la chute des héros et la fin du monde seraient imminents, c'est pourquoi nous devons les combattre et éviter de nous faire tuer contre eux, sinon nous sommes tous finis.

-Donc, en bref on doit juste les éliminer un à un tout en restant en vie.

-Chose qui ne sera pas facile étant donné ce qui s'était passé contre Barcihadil, vous vous souvenez ?

Les quatre autres se rappelèrent le difficile combat qu'il avaient mené contre Barcihadil.

-Bon, allez, maintenant quittons cet endroit.

-Attendez, intervint une voix.

-Le vieux belzébik ? Fit William étonné.

-Nous devons vous remercier d'avoir délivré notre antre, nous vous devons notre survie.

-Non, vous ne nous devez rien, c'est notre seul devoir à présent.

-Si, nous tenons à vous remercier pour ce que vous avez fait, voici une épée de mithril renforcé.

-Vraiment ? C'est incroyable, les gars, c'est une des épées les plus résistantes qui soit ! Fit Hélio étonné de cette offre.

-Mille mercis, vieux maître, nous en ferons bon usage, dis William.

-Prenez garde dans votre quête périlleuse, de nombreux dangers vous attendent encore, mais aussi de nouvelle rencontres qui marqueront vos esprits, ajouta-t-il en regardant Hélio.

-Bien, allons-y, Boris, fais sonner les cloches !

Boris sortit une évacuo-cloche et la fit sonner, faisant sortir les cinq amis de l'antre.

-Il est temps de rentrer à la maison, vous ne croyez pas ? Suggéra Loïc.

-Oui, mais avant il faut détruire la carte, Marc, c'est toi qui l'a non ?

-Oui je l'ai, tient, finissons-en.

Hélio trancha la carte comme il l'avait fait pour l'antre rouge, et la froissa avant de jeter les morceaux à la mer.

-L’Antre bleu est scellé, Melmenès et ses serviteurs vont pouvoir vivre tranquilles sans plus s'inquiéter de rien.

Après cela, l'équipe rejoignit le navire, et repartit pour Ablithia afin de se reposer et se préparer en attendant d'affronter le prochain antre et le prochain Géant des sous-sols.

 

XI) Un regard familier

Huit jours après que l'équipe ait vaincue le Géant des sous-sols Dycrès, Hélio était allé s'entraîner vers les collines du sud d'Ablithia, lorsqu'il entendit des appels à l'aide qui émanaient des rochers vers la colline de l'Hexatère, il alla alors vérifier, et trouva une jeune fille adossée à la roche face à trois champigoules, Hélio vola à son secours en tirant deux flèches dans les deux premiers, mais le troisième utilisa un souffle empoisonné sur la fille, avant qu'Hélio ne le transperce d'une flèche qui traversa son corps. Les monstres tués, Hélio s'agenouilla près de la fille, elle avait pris le souffle de plein fouet, et était durement empoisonnée, heureusement Hélio avait auparavant acheté des herbes curatives, il en écrasa une en poudre, et la fit avaler à la jeune fille. Plusieurs minutes s'écoulèrent avant qu'elle ne se réveille, mais elle semblait entièrement guérie.

« Ça va ? Tu te sens comment ? Demanda Hélio.

-Oui, je crois que ça va, merci de m'avoir sauvé de ces affreux monstres.

-Il n'y a pas de quoi tu sais, mais dis-moi, qu'est-ce que tu fais ici seule ?

-Je suis venue car j'ai entendu parler d'un marchand qui achetai les objets très rares à un prix d'or, et j'ai justement quelque chose de rare, regarde. Elle sortit une petite boule de sa poche qui était d'une couleur blanchâtre.

-C'est une pierre qu'on appelle l'Orbe des vœux, il est sensé exaucer les vœux de ceux qui le souhaitent le plus fort possible.

-Et tu veux le vendre ?

-Ce qu'on dis n'est que légende, tu as déjà vu une pierre faire ce qu'on lui demande ?

-Non, mais j'ai déjà affronté un monstre prophétique, tu devrais le garder avec toi, imagine si ce qu'on disais sur cette pierre était vrai, tu ne penserais tout de même pas à la vendre, n'est-ce pas ?

-Mmh, tu as raison, je vais la garder, mais si c'est une pierre qui exauce les vœux, je vais en faire un tout de suite.

Hélio recula de quelques pas, et la fille serra la pierre dans ses mains en faisant un vœu.

-Alors, ça y est, c’est fait ?

-Oui, c'est bon.

-Mais au fait, je ne t'ai même pas demandé ton nom, comment tu t'appelles ?

-Barbara, et toi ?

-Hélio, ravi de t'avoir rencontré, et de déjà t'avoir sauvé la vie, fit-il en riant. Et où est-ce que tu a trouvé cette pierre ?

Soudainement le tonnerre se mit à gronder, un orage venait d'éclater en quelques instants au-dessus de la tête des deux nouveaux amis, qui décidèrent tout de suite de rentrer à Ablithia pour s'abriter. Une fois à l'auberge, Hélio se demanda si cet orage était vraiment naturel, étant donné à la vitesse à laquelle il avait surgi.

-C'est tout de même étrange, j'ai demandé à Barbara où elle avait trouvé la pierre à vœux et une fraction de seconde plus tard l'orage éclatait... Confia-t-il à William dans sa chambre à l'auberge.

-Et c'est un orage très violent en plus, la pluie tombe avec une telle force que les toits des magasins pourraient s'effondrer facilement.

-Ce n'est pas normal, le temps a changé beaucoup trop vite, je me demande si ça ne pourrait pas avoir un rapport avec le Kolisis... s'inquiéta Hélio.

-Mais dis-moi, pendant qu'on est là, qui est exactement cette fille, Barbara ?

-Je ne sais pas, je l'ai rencontrée en la sauvant de trois monstres qui s'apprêtaient à la tuer, mais je n'en sais pas plus sur elle, juste qu'elle à une pierre qui exauce les vœux.

-Et ça marche cette pierre ?

-Je n'en sais rien, elle a fait un vœu et j'espère qu'il va se réaliser, quelque il soit.

D'un coup le corps d'Hélio fut parcouru d'une énergie qui le figea sur place pendant une minute qui parut une éternité, puis il se reprit.

-Hélio, ça va ? C'était quoi, ça, tu n'as pas bougé d'un millimètre pendant plusieurs secondes ?

-Je...Je n'en sais rien, j'ai parlé du vœu et...

-Et ?

-La pierre, c'est la cause de tout ça, j'en suis certain, j'ai un rapport avec cette pierre à vœux, je ne sais pas lequel, mais il y en a un.

Hélio sortit à toute vitesse de la chambre et descendit à l'accueil de l'auberge, où Barbara était en train de discuter avec Tulipe.

-Barbara, te voilà, viens avec moi en haut, je dois te parler. William, tu peux attendre ici avec les autres ?

-D'accord, allez-y, je reste là.

Revenu en haut, Hélio commença immédiatement à questionner Barbara sur la pierre à souhaits.

-S'il te plaît, dis-moi sincèrement où tu l'as trouvée.

-Je l'ai trouvé à Omérie, près de la Grande Plage Blanche.

-La... Plage Blanche...

Hélio fixa Barbara dans les yeux pendant quelques instants, il semblait déceler quelque chose d'inhabituel. Puis il reprit :

-Qu'était-tu allée faire à cette plage ?

-Je voulais... Je ne peux pas en parler, c'est trop douloureux...

-Je comprend, moi aussi j'ai subi quelque chose de terrible à cet endroit...

-C'est de là que viennent tes cicatrices ? Fit remarquer Barbara. »

Hélio hésita un moment à répondre, Barbara retira alors sa question en se disant qu'il ne pouvait pas en parler. Finalement, l'orage finit par se calmer, mais avait fait beaucoup de dégâts dans la ville à cause des vents violents, une maison s'était effondrée sous le poids de la pluie qui se déversait sur son toit, plusieurs arbres venant d'en-dehors d'Ablithia s'étaient encastrés dans les remparts du château, sans faire de dégâts humains. Le reste de la journée passa, l'équipe aida à réparer ce qui était endommagé, nettoyer les rues de l'eau qui commençait à devenir de la boue. Puis vint le soir, tout le monde était réuni à une table dans l'auberge.

« Eh bien, quelle journée ! Déclara Boris.

-L'orage a été violent, mais heureusement il n'y a pas eu de blessés. On va pouvoir profiter tranquillement de la soirée, dit Hélio avec le sourire.

-Qu'est-ce qu'on va faire demain ? Demanda William.

-Je ne sais pas, on pourrai chercher le Prictidus qu'on avait laissé filer l'autre fois, et ce coup-ci on l'attraperais.

-Pour en faire quoi aussi, on ne peut pas le garder comme animal de compagnie, on ne peut pas le vendre, des braconniers donneraient l'entièreté de leur argent pour avoir un oiseau si rare, et qui en voudrais à part eux, des collectionneurs d'oiseaux rares ? Protesta Hélio, pensant qu'un animal rare devait rester où il était, et ne devait être capturé sous aucun prétexte.

-On va aller à Mortepeine, déclara Barbara venant de derrière.

-Mortepeine ? Qu'est-ce qu'il peut y avoir d'intéressant dans un endroit comme celui-ci ? Se demanda Marc.

-Allons-y et vous verrez. »

-Eh ben, pour le suspense tu es championne toi, bon, c'est décidé, demain, direction Mortepeine.

Tous les six partirent se coucher, la nuit passa jusqu'au petit matin, où Hélio rejoignit William qui s'était aussi levé de bonne heure.

« -Salut, Will, ça va ?

-La forme, et toi ?

-Ça peut aller, mais je me pose encore des questions sur Barbara, je ne sais pas, je lui trouve... un regard familier, j'ai l'impression de l'avoir déjà vue... J'ai l'impression que je la connais, même que je la connais depuis toujours, et que nous avons été séparés pendant plusieurs années avant de nous retrouver...

-Peut-être... voilà un nouveau mystère à résoudre. »

Le reste de l'équipe se leva, puis après un petit-déjeuner de groupe ils partirent ensemble pour Mortepeine, où se trouvait quelque chose d'intéressant d'après Barbara.

XII) Dans les catacombes

Après de longues heures de marche, l'équipe arriva enfin à Mortepeine, ancien château détruit par l'Empire Klenfer il y a trois siècles. Barbara prit alors la parole :

« Nous y voilà, maintenant je peux vous dire pourquoi nous sommes là, le mouvement appelé les Partisans de Mortepeine a découvert des catacombes on fouillant les caves du château, et ils veulent qu'on les explore à leur place, car ils avaient un empêchement de dernière minute.

-Mais pourquoi nous ? Demanda Loïc.

-Parce que je fais partie de ce mouvement, répondit William sans attendre, tu semble l'avoir déjà oublié.

-Ah oui, je n'y avais plus pensé, ils t'avaient intégrés parce qu'on les avait aidé à trouver le matériel dont ils avaient besoin, non ?

-Et aussi parce qu'on avait débarrassé l'endroit de scarlatins qui menaçaient l'opération.

-Et qu'est-ce qu'ils espèrent qu'on trouvera dans ces catacombes ? Questionna Hélio.

-Ils pensent que lorsque Mortepeine a été assiégée, les habitants ont caché l'ensemble de leurs richesses dans ces sous-sols pour les protéger des envahisseurs et montrer aux générations futures à quoi ressemblait leur civilisation, leur modes de vie et bon nombre d'autres choses.

-Et si on ne trouve rien ? Dit Boris sur un ton pessimiste.

-On aura au moins tenté le coup, tu sais ce qu'on dis, qui ne tente rien...

-N'a rien, oui, je sais, merci Hélio.

-Bon allons-y alors, entrons dans ces catacombes et voyons ce qu'on peut trouver. »

Le groupe trouva plusieurs escaliers menant au sous-sol, et en empruntèrent un situé dans la plus grande tour encore debout du château. Cet escalier s'enfonçait très profondément sous terre, puis l'équipe déboucha dans une petite salle souterraine au plafond peu élevé, où ils trouvèrent un squelette allongé au sol. Barbara fut prise d'effroi en le voyant, l'équipe continua à travers l'une des galeries qui partaient de la salle, et arriva dans une nouvelle salle dont la longueur semblait infinie, mais dont les murs étaient parsemés d'entrées d'autres galeries. L'équipe se sépara et fouilla chacun de son coté pendant une vingtaine de minutes, puis William hurla :

« Par ici ! J'ai trouvé quelque chose !

Le reste de l'équipe le rejoignit, et se retrouva devant une porte de fer endommagée qui put facilement être déplacée avec l'aide de chacun. Une fois derrière, les six amis ne purent retenir leur émerveillement.

-Ouah, c'est pas croyable...

-Impressionnant cet endroit.

-Il y avait bien quelque chose d'intéressant là-dessous. »

Les membres du groupe étaient bouche bée devant un tel spectacle, ils étaient au bord d'une petite falaise qui donnait sur un immense gouffre, la salle était d'une taille incommensurable, des centaines de stalactites au plafond pointaient vers le bas, leur taille allait de quelques centimètres à plusieurs mètres, et les stalagmites étaient aussi très nombreuses, beaucoup de colonnes s'étaient formées et étaient d'une épaisseur suffisante pour soutenir plusieurs tonnes de poids. Au milieu des stalagmites coulait une eau limpide et claire, si bien qu'on voyait les poissons y nager. La paroi de la falaise était assez rugueuse pour s'y accrocher et descendre tout le long, Hélio, William et Marc se lancèrent et descendirent jusqu'à un petit plateau où ils s'arrêtèrent en faisant signe aux autres en haut que tout allait bien. William remarqua dans la roche une sorte d'escalier aménagé, et dit à Loïc, Boris et Barbara de descendre par là. Arrivés en bas, ils étaient devant une petite plage, similaire à celles de l'antre bleu, où ils attendirent les autres qui revinrent à la nage.

« C'est vraiment incroyable, on était venu ici pour un trésor vieux de 300 ans caché par les habitants de Mortepeine, et on a trouvé une immense grotte souterraine, s'émerveilla Hélio.

-Je me demande combien de temps il a fallu pour arriver à un tel résultat, certainement des milliers d'années.

-Seul le Tout-Puissant peut répondre à cette question, mais cet escalier est la preuve que ce gouffre a déjà été découvert auparavant, il a été creusé dans la roche pour permettre un passage bien plus facile, et du coup être utilisé à de nombreuses reprises.

-Ils ont dû mettre beaucoup de temps avant d'explorer la totalité de cette grotte...

-Et qui nous dis qu'ils l'ont fait ? Cet endroit ne se limite certainement pas à cette salle gigantesque, l'eau doit bien venir de quelque part, car elle ne coule pas du plafond.

-On n'a qu'à partir pour voir jusqu'où va ce petit monde souterrain, suggéra Loïc.

-C'est d'accord, on y va.

Toute l'équipe décida de se lancer dans l'exploration de l'antre, sachant qu'il pouvait s'étendre suffisamment loin pour qu'ils se perdent...

Mais après une heure de marche épuisante, l'équipe s'arrêta un moment pour récupérer, William en profita pour jeter un coup d’œil dans l'eau, et il aperçut au fond un objet particulier. Il en informa Hélio qui plongea pour aller le chercher, et le remonta à la surface.

« Alors, qu'est-ce que c'est ? Demanda William.

-On dirai une petite boussole, elle est très abîmée, elle doit être ancienne.

-Une boussole ? Elle est très spéciale.

-Je me demande d'où elle peut venir... Peut-être un explorateur qui s'est noyé.

-Oh arrête, tu me donne la chair de poule ! Dit Barbara effrayée.

-Ça va, je plaisante. Mais quand même, je ne vois pas d'autre explication.

-Peut-être était-ce un cadeau qu'il a jeté en pensant à celui ou celle qui lui avait offerte en sachant qu'il ne reverrais jamais la lumière du soleil, pensa Hélio.

-C'est sensé nous encourager pour aller plus loin ou quoi ?

-Tu as raison, continuons. »

Hélio rangea la boussole dans sa poche et l'équipe continua de jouer les spéléologues. Dans un couloir, ils remarquèrent sur les parois de petits cristaux luisant d'une lumière turquoise, quand tout à coup une secousse se fit entendre.

« Ça venait de la salle d'où on est partis, vous croyez que ça a bloqué l'issue par laquelle on est venus ? S'inquiéta Boris.

-Si oui, il n'y a pas à s'inquiéter, il y a toujours une autre sortie dans ce genre de grottes souterraines.

-Tu en es certain ? Et si on reste bloqué ici, qu'est-ce qu'on va faire ?

-J'en suis absolument certain, faites-moi confiance. »

William, Marc et Barbara étaient du même avis qu'Hélio, mais pour Loïc et Boris, l'anxiété régnait dans leur tête et ils commençaient à perdre confiance en Hélio. Le groupe continua et s'engouffra de plus en plus loin dans la grotte, jusqu'à ce qu'ils distinguent un petit trou au plafond laissant passer un faisceau de lumière. Marc regarda pour voir si on n'apercevait pas quelque chose de familier, mais ne vit rien que le ciel. La troupe avança encore plus loin dans l'antre, Loïc et Boris étaient de plus en plus inquiets sur le fait qu'ils pourraient rester bloqués dans la grotte, puis Hélio s'arrêta sur place et dit :

« Pourquoi je n'y ais pas pensé plus tôt ?

-Pensé quoi ?

-On ne sais pas dans quelle direction on va, on a une boussole et on ne s'en sert pas.

-Oui, une boussole parfaitement neuve et en très bon état de marche, ironisa Boris.

-Une boussole comme celle-ci, ça marche quelque soit son âge, dit-il en sortant l'objet dont l'aiguille du nord indiqua derrière Hélio.

-Elle pointe le sens opposé, on va donc plein sud.

-Au sud de Mortepeine... On va vers le Plicata ?

-Depuis le temps qu'on marche, on l'a peut-être dépassé, et si c'est le cas, on se dirige certainement vers Ablithia.

-Et si on trouve une issue on sera devant en un rien de temps, dit Barbara optimiste.

-En effet, dans ce cas avançons. »

L'équipe continua d'avancer encore pendant une longue heure, puis arriva dans une grande et haute salle semblable à celle rencontrée au début de la grotte. De grandes et épaisses colonnes, des stalactites et stalagmites nombreuses mais ici bien moins qu'au début, et une plage était également présente, permettant aux six amis d'enfin se reposer et reprendre leur souffle. En regardant autour de lui Marc aperçut le même genre d'escalier creusé dans la roche et fit signe aux autres de le suivre pour l'emprunter, et en haut se dressait une lumière vive qui ne leur était pas méconnue, l'équipe était enfin dehors, et sans surprises juste à coté d'Ablithia.

« On est finalement arrivé, ouf ! C'était une sacrée expérience cette grotte.

-Mais Hélio, on a mis plus de temps pour traverser la grotte et arriver ici que pour aller d'Ablithia à Mortepeine, comment tu l'expliques ? Demanda Marc.

-Tout simplement parce qu'en allant à Mortepeine on a pris un chemin presque droit, alors que dans l'antre on a traversé de nombreuses galeries et couloirs, on a pris un chemin plus long, donc on a mis plus de temps, c'est tout.

-Hélio, regarde, j'ai trouvé ça sur la plage dans la grotte, dit Barbara en montrant ce qu'elle tenait dans sa main.

-Une carte au trésor, je serais surpris si elle n'indique pas ce que je crois. »

Hélio prit la carte, la déplia et regarda en premier lieu le nom sans grand étonnement, l'Antre vert. L'équipe venait de trouver la prochaine carte Kolisienne.

 

XIII) Tensions

Au lendemain de l'exploration de la grotte de Mortepeine, Loïc et Boris commencent à perdre confiance en Hélio, et pensent déjà à quitter le groupe, ne se sentant plus en sécurité à cause du Kolisis et d'Hélio lui-même, qui les mènerait à une mort certaine en affrontant les monstres géants de la prophétie.

« Hélio, viens voir, il faut qu'on te parle.

-J'arrive tout de suite.

Loïc mena Hélio derrière le magasin d'armes d'Ablithia où Boris les attendait.

-Vous voulez me parler ?

-Oui, pour te dire qu'on en a assez.

-Assez de quoi ? Dit Hélio étonné.

-Assez de ce que tu fais et vers quoi tu nous mène, on a pas à combattre ces géants des sous-sols, on a pas à te suivre pour combler tes désirs.

-Mes désirs ? Mais qu'est-ce que vous racontez enfin, vous avez perdu la raison, si on ne combat pas ces monstres le monde va être détruit ! C'est ce que vous voulez ?!

-Évidemment que non, mais on ne veut pas mourir par ta faute, s'il n'y avait pas eu d'autres sortie dans la grotte d'hier, comme tu l'avais si bien prédit ?

-Bande d'idiots, vous préférez mourir avec le monde, ou vous préférez mourir en essayant de le sauver ?

-Pas avec toi, en tout cas.

-Arrêtez, vous êtes en train de faire exactement ce qu'attendent les Géants, vous êtes en train de diviser l'équipe, de briser le Lien d'amitié qui nous unit et permet de les retenir prisonniers ! Vous allez tous nous condamner, et vous mourrez quoi qu'il arrive dans ce cas.

-On est pas en train d'abandonner, on ne te suit plus, c'est tout, et reconnaît que si on fait ça, les Géants ne pourrons plus nous tuer, donc plus de risque de briser le Lien.

-Et s'ils tuent Marc, William ou moi-même ?

Loïc et Boris ne savaient plus quoi dire.

-Maintenant oubliez tout ça et rentrons à l'auberge.

Loïc sortit rapidement son bâton et le pointa sur la gorge d'Hélio.

-On a décidé de ne plus te suivre et on ne reviendra pas là-dessus, alors soit tu rentre seul à l'auberge, soit tu ne rentres pas du tout, à toi de choisir.

-Ne m'obligez pas à vous combattre, vous n'avez pas les idées claires, cette quête vous tourmente tout les deux, laissez-moi vous aider.

-Non ! Tu ne peux rien faire, part tout de suite !

-Puisque c'est comme ça... »

Hélio se saisit du bâton de Loïc et lui arracha des mains, avant de le casser en deux avec son genou, puis brandit son épée et se lança contre Loïc et Boris armé de sa lance de foudre. Loïc donna des coups de poings et pieds pour frapper Hélio qui les évitait d'un pas de coté, puis il se glissa derrière Loïc et le mit à terre d'un grand coup de coude dans le dos. Puis il sauta pour attaquer Boris qui bloqua son épée avec sa lance, Hélio répéta ce coup jusqu'à briser la lance en deux, avant de frapper Boris au visage, le mettant à terre lui aussi. Il retourna à l'auberge, croisant Barbara sur son chemin, elle lui demanda d'où venait ces cris et ces bruits d'armes, Hélio furieux lui dit d'aller voir elle-même, ce qu'elle fit, et découvrit Loïc et Boris à ras du sol. Elle les aida à se relever, mais ils lui demandèrent de les laisser, qu'ils partaient et ne reviendraient pas. Barbara retourna à l'auberge et demanda à Hélio de s'expliquer, ce à quoi il répondit :

« Ils veulent partir, qu'il en soit ainsi.

-Comment ça, partir ? Je ne comprend pas ?

-Selon eux je les menais vers une mort certaine en essayant d'empêcher la fin du monde, et ils en décidé d'abandonner, rien de plus.

-Et tu n'as pas essayé de les raisonner ?

-Bien sûr que si, mais ça c'est fini comme ça, s'ils ne veulent plus être des héros et sauver des millions de vies, qu'ils disparaissent et ne reviennent pas pleurnicher comme des enfants parce qu'ils seront aux portes de la mort, dans ce cas je n’essaierait de les en tirer mais de les pousser vers le gouffre, dit Hélio avec froideur.

-...

-Où sont William et Marc ?

-Will est à la plage et... Je n'aurais pas dû dire ça...

Barbara attendit un moment pour voir ce que ferais Hélio.

-Tu ne réagis pas ? Déjà hier j'ai parlé de la plage souterraine de la grotte et tu n'as rien dis...

-Si, je réagis, mais je prend sur moi, car je sais bien que ce n'est pas ça qui fera revenir ceux que j'ai perdu là-bas.

-Qui tu as perdu ?

-... Des personnes qui comptaient pour moi... Et où est Marc, tu ne l'as pas dis.

-Il est au château, le roi Marthus l'avais appelé pour une affaire urgente, je n'en sais pas plus.

-Bien, dès qu'ils seront revenus, nous partirons pour l'Antre vert, il ne faut pas perdre de temps avec cette prophétie. »

Une heure plus tard, Will et Marc revinrent à l'auberge, et l'équipe partit en bateau pour l'île Neuvie, où était située l'antre.

XIV) Turane

Le groupe arriva sur l'île Neuvie et commença à chercher l'emplacement de l'antre, Marc entra à l'Abbaye des vocations pour demander si quelqu'un ne savait pas où pouvait être l'antre, mais personne ne put l'aider. Hélio examina attentivement la carte et ce qu'il y avait autour de la croix, et finit par déterminer sa position grâce à la Tour des vocations dont on voyait un morceau sur la carte. Comme pour l'Antre rouge, Hélio planta son épée dans le sol et révéla l'escalier du début de l'antre, l'équipe s'y aventura et ne tarda pas à comprendre la signification du nom. L'antre était recouvert de plantes, les murs étaient parsemés de lianes, feuilles et autres végétaux qui se mettaient en mouvement lorsqu'on les touchait. Le sol était aussi parcouru de végétaux en tout genre bougeant à chaque pas, puis Hélio se mit à fixer un endroit en particulier, une parcelle de mur où la végétation était nettement plus dense, laissant présager que quelque chose pouvait se cacher derrière. Hélio s'en approcha, et une liane s'attaqua à lui, lui étreignant le cou, puis une voix se mit à résonner dans la caverne.

« Allons, mon joli, ne fais pas de mal à mes invités, retires-toi gentiment et laisse-le respirer.

La liane obéit et lâcha le cou d'Hélio qui put reprendre son souffle, avant de dire :

-Qui êtes-vous ? Un Géant des sous-sols ?

-Vous ne tarderez pas à le savoir, entrez.

La parcelle du mur s'ouvrit tel une porte de château, dévoilant un long couloir lui aussi recouvert de nombreux végétaux en mouvement.

L'équipe emprunta ce couloir, pour arriver devant une personne assise dans un trône de feuilles duquel partait de nombreuses lianes s'incrustant dans les murs et le sol.

-Enfin vous voilà, héros de la prophétie, vous avez fini par arriver jusque ici.

-C'était vous la voix ? Demanda Marc intrigué.

-En effet, je suis Turane, le maître des plantes, et votre voyage s'achève ici.

En un instant des lianes se saisirent des héros, retenant leurs membres et les empêchant de bouger.

-Que nous voulez-vous ?

-Mais voyons, c'est simple, et vous le savez déjà, je veux vous tuer afin de rompre le Lien d'amitié qui unit les héros du Kolisis pour me libérer, libérer les autres géants, et accomplir la prophétie, tu as vraiment la mémoire courte, Marc, je te croyais moins stupide.

-Comment connaissez-vous mon nom ?

-Parce que je suis l'oreille du monde, j’entends tout ce que vous dites, j'entends les autres prononcer vos noms, et j'entends bien faire disparaître ceux qui les portent.

-Vos paroles ne valent rien sans les actes !

-Arrête Marc, il vas te tuer ! Lança Hélio.

-Oh, dans ce cas...

Une autre liane vint encercler le cou de Marc et commença à lui couper la respiration.

-Si vous voulez que je lui laisse la vie, dites-moi où sont les deux autres.

-De qui il parle Hélio ? Demanda William.

-Arrêtez ! Je vais vous dire où ils sont.

La liane stoppa son étreinte et libéra la gorge de Marc, qui put souffler tranquillement.

-Alors ?

-Ils sont partis, ils ont quitté le groupe, ils n'ont pas voulu me suivre dans le reste de notre quête.

-Loïc et Boris, je croyais qu'ils ne vous laisseraient jamais tomber, comme ils l'avaient dis quand tu les as rencontré, William.

-William ?

-Il dis vrai, quand j'ai rencontré Marc, Loïc et Boris et que nous avons affronté et vaincu l'Epidémon à Bacilli, je leur ai révélé que j'étais un célestellien, ils ont dis tout les trois que malgré ça ils ne me laisseraient jamais tomber et m'aideraient à accomplir la quête qui m'avais été confiée, j'avais été obligé de le leur dire sinon ils auraient soupçonné mon départ pour l'Observatoire.

-Et pourtant ils ont oublié cette promesse et sont lâchement partis pour sauver leur misérables vies, pensant échapper à la mort alors qu'ils ne faisaient que l'accélérer.

-Tais-toi ! Je t'interdit de parler d'eux comme ça ! Hurla William furieux.

-Je peux parler de qui je veux comme je veux, car je suis Turane, le maître des plantes et l'oreille du monde.

-Je vais te la couper ton oreille !

-Il faudra déjà que tu coupes ces lianes.

-Comme si c'était un problème.

William s'agita dans tous les sens, essayant de trancher les lianes de sa lame, puis l'une d'elle se saisit de l'arme et la jeta au loin.

-Petit insolent, la seule chose qui t'ait permit d'être ici est que tu sois un célestellien, rien de plus.

-Que voulez-vous dire par là ?

-Que vous n'êtes pas là par hasard, que vous n'êtes pas les Héros du Kolisis sans raison, et que cette raison est que vous avez tous déjà failli mourir et que vous en avez réchappé, n'est-ce pas Hélio ?

-Hélio ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

-Mon cher Hélio, ces cicatrices, ce n'est pas un escogriffon qui t'as fait cela, je me trompe ? Ah... oui... la plage Blanche, Omérie, il y a 5 ans... ta chère fa...

-Fermes-la !! Coupa Hélio.

-Pourquoi me tairais-je ? Tes amis n'ont-ils nul droit de savoir tout ce qui t'es réellement arrivé ?

-Pas plus que toi tu n'as le droit de parler !!!

Hélio parvint à extraire sa main droite et empoigna son épée, trancha les lianes successivement, s'extirpa de sa prison végétale avant de planter son épée dans le sol, libérant une puissante onde de choc qui réduit à néant toutes les lianes et libéra les autres membres de l'équipe.

-Comment cela est-il possible !? Fit Turane stupéfait.

-C'est possible parce que tu est voué à disparaître sous les coups des armes des héros du Kolisis ! Vient te battre, et meurs ! »

William récupéra sa rapière, et le combat s'engagea entre Turane, maître des pantes et l'équipe d'Hélio, Turane lançant sans cesse des lianes pour piéger les héros, qui les esquivaient non sans mal pour atteindre le monstre, Marc utilisa mégaflamme, brûlant un grand nombre de lianes, William utilisa Décuplo pour accroître la puissance des sorts de Marc qui utilisa ensuite Mégabang, faisant retentir dans la salle une puissante explosion qui souffla la quasi-totalité des plantes. Turane était désarmé et ne pouvait plus se défendre, Hélio vint se poster devant lui en pointant son épée à la gorge du maître des plantes, qui riposta en repoussant violemment Hélio, l'envoyant valser au fond de la salle grâce à une barrière magique placée au dernier moment. Hélio se releva difficilement et lança immédiatement Gigentaille pour détruire les lianes que Turane avait fait repousser, puis Marc lança un autre mégabang, suivi de près par l'Orage d'éclairs de William qui s'était entre temps équipé de sa lance céleste. Ces trois attaques combinées pulvérisèrent les plantes de Turane, détruisant même son trône de feuilles et le mettant à genoux, désarmé et impuissant.

« Impressionnant, Hélio, je n'en attendais pas moins d'un guerrier aussi compétent et courageux que toi, tu ne m'as pas déçu.

-Assez, maintenant dites-nous où se trouve la prochaine carte, ou je vous tue sur-le-champ.

-Ne me prend pas pour un imbécile, je sais très bien que tu me tueras de toute façon, car c'est le but de votre quête.

-C'est ce qu'on appelle un moyen de pression.

-Mmmh.... Qu'est-ce que j'ai à y perdre, vous ne trouverez jamais l'antre même si vous avez la carte.

-Dites-nous où elle est, c'est tout ce que je veux savoir.

-Très bien, la carte est cachée chez les amis du cracheur de feu, c'est tout ce que je peux vous dire.

-Et c'est suffisant. »

Hélio planta son épée dans le cœur de Turane, une vive lumière s'échappa et il disparut avec elle à jamais. Le troisième Géant des sous-sols était vaincu. L'équipe sortit de l'antre et Hélio trancha la carte et jeta les bouts dans l'eau qui entourait l'Abbaye des vocations, puis le groupe repartit à Ablithia avec un indice pour trouver la prochaine carte et l'antre suivant.

XV) Qui est Hélio ?

Quelques jours après l'affrontement contre Turane, William et Barbara se posaient des questions quand à la véritable identité d'Hélio, et allaient tenter de résoudre ce mystère une bonne fois pour toutes. Un matin, à l'auberge, alors qu'Hélio se levais comme à l'habitude...

« Salut Hélio, bien dormi ? Demanda Bérangère.

-Oui, très bien dormi, je me sens bien mieux depuis qu'on a vaincu Turane, j'ai l'impression de m'être libéré d'un lourd fardeau, je ne sais pas pourquoi.

-Peut-être que tu penses avoir réellement une chance de tous les vaincre.

-Peut-être... Mais au fait, tu ne sais pas où sont les autres ? Il n'y avait personne dans leur chambres, d'habitude je suis le premier à me lever...

-Ah, je n'ai vu personne ce matin, ils sont peut-être sortis avant que je me mette au service, dans ce cas si quelqu'un les a vus c'est Tulipe, et elle est au magasin pour acheter des herbes médicinales.

-D'accord, je vais aller lui demander et voir où ils peuvent être quand même. »

Hélio sortit de l'auberge, demanda autour de lui si quelqu'un n'avait pas vu le reste de l'équipe, en vain, puis alla voir Tulipe au magasin, malheureusement, elle non plus n'avait vu personne, mais où était donc passés William, Marc et Barbara ? Il sortit de la ville et explora les environs, quand tout à coup il sentit une présence derrière lui, qui n'était autre que Barbara, elle l'emmena avec elle vers William et Marc dans un bosquet, où ils purent enfin parler librement.

« Mais où étiez-vous donc ? Je vous ai cherché partout !

-On s'est levé avant le soleil, et on veut te demander certaines choses.

-Comme ?

-Comme ton origine, personne ne sait d'où tu vient, de quelle ville ou village tu es originaire ni même ton âge, dit Barbara

-J'ai 16 ans, et je ne vous dirais pas d'où je viens, point final.

-Pourquoi ? Pourquoi tu ne veux pas parler de toi à quiconque ?

-Parce que je ne veux pas, je ne veux plus.

-Et ce que Turane a dis l'autre fois, cette Plage Blanche, c'est quoi ? Et en quoi ça a un rapport avec tes cicatrices ?

-La Plage Blanche est la grande plage de sable blanc qui se trouve à Omérie, c'est la plus grande et la plus visitée au monde, mais il y a eu une attaque de vilerequins marteau là-bas il y a quelques années à ce qu'il paraît, expliqua Marc à Will.

-Tais-toi.

-Quoi ?

-Fermes-la, je ne veux plus jamais entendre requins marteaux ni plage blanche, est-ce que c'est clair ?! Hélio haussa fortement le ton.

-Eh ! Qu'est-ce que j'ai dit ?

-Tu as dis un nom que je ne veux plus jamais entendre ! Je perds mon temps avec vous, vous ne voulez que me détruire de l'intérieur par mon passé, et je ne me laisserai pas me marcher dessus, vous entendez ?!! Hurla Hélio en pointant son épée sur la gorge de William.

-Hélio, calmes-toi, je t'en prie ! Supplia Barbara.

-Je ne me calmerais que lorsque je l'aurais tué de mes propres mains, à la force de mes bras et la sueur de mon front !

-Mais de qui tu parles ?

-De la sale bête qui m'a fais ça et à qui je vais faire pire dès que je le retrouverais, dit-il en montrant ses cicatrices.

-L'escogriffon dont tu nous a parlé l'autre fois, après Barcihadil ?

-Cet escogriffon n'existe pas, je vous ai menti pour cacher ce que je veux vraiment, la vengeance !

-Et envers qui au juste ?

-Vers un monstre qui a fais une chose qui m'a marquée à jamais et que je ne pourrais pas effacer de ma mémoire...

Hélio se calma, retira son épée de la gorge de Will avant de la ranger, puis il se retourna et dit :

-Ça fait 5 ans... 5 ans que je le cherche sans répit et que je ne le trouve pas, et je ne m'arrêterais que quand son sang aura coulé à flots... Maintenant laissez-moi, je préfère rester seul un moment.

Les trois amis obéirent, mais Hélio interpella Barbara :

-Barbara, regarde-moi, regarde-moi dans les yeux.

Les deux se fixaient du regard sans broncher, puis Hélio libéra Barbara qui repartit avec Will et Marc à Ablithia.

-J'en étais sûr, c'est elle... Elle a survécu elle-aussi... »

Plus tard, à l'auberge :

« On aurait jamais dû lui en parler...

-Pourquoi, on en a appris plus sur lui, dit Barbara optimiste.

-Oui, et il a failli me tuer aussi, qu'est-ce qu'il va penser de nous maintenant...

-On a appris des choses c'est vrai, mais pas encore tout ce qu'il y a à savoir sur lui, c'est vraiment quelqu'un de mystérieux, je n'ai jamais rencontré une personne qui garde à ce point ses secrets pour lui... Pensa Marc.

-Parce que tu connais des gens qui en dévoilent peut-être ?

-Oui, toi William, tu nous a bien dis que tu étais un célestellien, tu aurais pu ne rien dire.

-Mais vous m'avez suivi comme un petit chien, vous ne m'avez pas lâchés jusqu'à ce que je vous révèle tout, et maintenant, on est en train de faire la même chose avec Hélio, sauf que lui, il est bien plus coriace, et on l'a constaté plus d'une fois, il n'hésitera pas à nous tuer si on ne le lâche pas.

-Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse alors ? Qu'on le laisse seul et qu'il n'ait plus personne pour qu'il en parle ?

-A ce que je vois il en parle beaucoup, ironisa Barbara.

Le silence régnait dans la pièce, puis William reprit :

-Je me demande juste quand il va revenir...

-Oh mais laisse-le un peu, si tu veux qu'il revienne et qu'il essaie encore de te trancher la gorge, alors vas-y, appelle-le ! »

La journée passa sans aucun signe d'Hélio, la soirée fut monotone, et l'équipe partit se coucher afin d'entamer un lendemain plein de bonne humeur, tout du moins c'est ce qu'ils espéraient, car les trois jours suivants Hélio ne réapparut pas. Neuf jours plus tard, personne. Vingt jours plus tard, rien ne changea. Les trois amis repensaient à ce que Hélio avait dit, qu'il ne s'arrêterait pas tant qu'il n'aurait pas retrouvé le monstre, William partit voir si le bateau était toujours là où il est d'habitude, au nord d'Ablithia, et sans surprises, il n'était plus présent. Hélio avait volé le bateau pour sans doutes retrouver le monstre dont il parlait, un vilerequin marteau qui lui avait infligé ses cicatrices à l’œil droit. L'équipe partit à la recherche de la carte suivante en essayant de comprendre l'indice laissé par Turane, plusieurs jours passèrent sans résultat, et sans le bateau la zone de recherche ne s'étendait plus qu'aux continents d'Ablithia et de Kilimagmaro. Le groupe partit donc à Dracocardis, où ils découvrirent la signification de l'indice : les amis du cracheur de feu étaient les habitants de Kilimagmaro, le cracheur de feu étant Grizius. L'équipe prit la direction du volcan, puis une fois sur place demandèrent si quelqu'un savait quelque chose sur la carte, un vieil homme était au courant, un sage apparemment, qui révéla à William que la carte était dans le Pahoehoe, le volcan sur lequel était perchée Kilimagmaro. Les trois amis se mirent en route pour trouver la carte dans le volcan ou régnait une chaleur insoutenable.

« Qu'est-ce qu'il fait chaud ici, comment on va trouver la carte ?

-Ne t'inquiète pas Barbara, nous sommes déjà venus dans cet endroit, on connaît bien.

-Et pour la chaleur, je pourrais m'en occuper en lançant des mégaglace à répétition, mais ça ferais geler le volcan et l'éteindre...

-Mauvaise idée, tenons-en nous à trouver la carte, et après on ira se reposer au frais à Dracocardis avant de chercher l'antre.

-Le seul problème c'est où elle est ? Le vieux sage n'a rien dis là-dessus, juste qu'elle se trouvait dans le volcan.

-Je sens que ça ne va pas être une partie de plaisir... »

 

XVI) La dent du requin

Dans le volcan Pahoehoe, William, Marc et Barbara était toujours à la recherche de la carte de l'antre suivant dans la prophétie, mais leur progression était considérablement ralentie par de nombreuses coulées de lave et les monstres qui peuplent le volcan, quand Marc remarqua une fissure dans la roche, il l'examina de plus près, et elle se révéla être un étroit tunnel menant peut-être à la carte. Mais le tunnel était très étroit, Marc et William ne pouvaient pas s'y faufiler, Barbara se dévoua donc pour l'explorer. Ce tunnel était assez long et s'enfonçait de plus en plus profondément, Barbara mit du temps avant d'arriver au bout, mais elle y trouva une petite salle très fraîche par rapport au volcan, où il n'y avait pas un gramme de lave, seulement de l'eau très claire coulait le long des murs. Cette salle était comme un large couloir, et au bout Barbara trouva la carte dans un tas de sable, elle la déplia pour s'assurer que c'était la bonne, puis elle remonta le tunnel avec encore plus de difficultés, mais parvint finalement au bout. Les trois amis sortirent du volcan la carte en main, puis commencèrent à l'observer pour essayer de situer l'antre, sans résultats, ils rentrèrent donc à Ablithia tout en continuant de chercher. Deux jours plus tard, les trois amis n'avaient toujours pas trouvés l'emplacement de l'antre, quand à l'auberge un homme parla de quelque chose qui leur parut familier.

« A ce qu'il paraît un guerrier qui manie à la perfection l'épée à combattu et vaincu une bande de vilerequins marteaux près des marécages d'Urdus, puis un type qui passait dans le coin l'a provoqué en duel, mais il lui a demandé de l'affronter à Batsureg, et ce guerrier l'a battu en quelques secondes.

-Des vilerequins marteaux, tu crois que ça pourrais être Hélio ? Dit William à Marc qui étaient à la table d'à coté.

-J'en suis même sûr, personne ne déteste plus que lui ces monstres, il nous l'a dis lui-même, il ne pense qu'à ça jour et nuit.

-Ce guerrier, c'est pas celui aussi qui avait écrasé une troupe de défamphibiens y a un mois ?

-Si, celui aux cicatrices, personne sait d'où il sort, personne sait ce qu'il veux, personne sait qui il est.

-Cette fois c'est sûr, c'est d'Hélio dont on parle, reprit William.

-Mais comment on va faire pour le retrouver, il nous a pris le bateau...

-On ne peut qu'attendre qu'il revienne...

-Vous n'aurez pas à attendre, dis l'homme de l'autre table.

-Comment ça ? Vous nous avez écouté ?

-On a fait comme vous.

-J'ai un bateau, je peux vous emmener avec moi à la recherche de ce gars, vous avez l'air de le connaître et pas qu'un peu, je me trompe ?

-Non vous avez raison, on le connaît bien, mais il nous a volé notre navire pour accomplir une vengeance personnelle.

-Et dans le même temps, vous pourriez peut-être nous aider à trouver un antre qu'on cherche et qui est important.

-Ok, ça me va, dans ce cas rendez-vous au nord vers le pont demain matin.

-On y sera. »

Le lendemain, les trois amis se rendirent au pont du nord, où était stationné un navire suffisamment petit pour n'être piloté que par une seule personne, puis l'homme de la veille arriva.

« -Salut vous trois, alors, parés à naviguer ?

-Toujours prêts.

-Mince, au fait, je ne me suis pas présenté, je m'appelle Ronald.

-Enchanté Ronald, moi c'est William, voici Marc et Barbara, dites, votre bateau est vraiment petit.

-Ouais je sais, je voulais prendre le modèle au-dessus mais il était trop cher, alors j'ai pris celui-ci, bon allez montez, je largue les amarres. »

La bande si mit en route, passa le lac d'Ablithia puis la plage des crabes, et se retrouva en haute mer, avant de mettre le cap sur Omérie, dernier endroit où avait été aperçu Hélio. Ronald en profita pour faire plus ample connaissance avec l'équipe et en apprendre plus sur Hélio.

« Dis-moi William, ça fais combien de temps que tu voyages avec Marc et Barbara ?

-Marc ça fait maintenant sept mois, Barbara je l'ai connue peu de temps après Hélio, il y a un mois. Mais avant nous étions quatre avec Loïc et Boris, qui ont récemment quitté l'équipe pour des raisons plus ou moins absurdes.

-Je vois... Et ce Hélio, il est si fort que ça à l'épée ?

-Si vous saviez, il maîtrise des techniques impressionnantes qui peuvent pulvériser une vingtaine d'ennemis d'un coup, et il est très peu bavard.

-Il ne parle jamais de lui ?

-Pratiquement, son histoire est complètement floue, il ne dis rien à personne sur quoi que ce soit, et encore moins sur ses cicatrices...

-En parlant de ça, où elles sont situées sur son corps ?

-Sur l’œil droit, deux au-dessus qui lui coupent le sourcil, et une sur le coté qui descend tout le long de son œil.

-Eh bien... Et aussi, tu m'a parlé d'une carte hier, tu peux me la montrer ?

-Oui bien sûr.

Will sortit la carte et la fit voir à Ronald qui l'examina au plus près pendant quelques minutes.

-Mmh, cet endroit me dit quelque chose...

-Ces zones en rouge, ça pourrait être quoi ?

-A mon avis ça représente de la lave.

-De la lave ? Dans ce cas l'antre est situé dans la région de Kilimagmaro.

-Bien, dès qu'on aura retrouvé Hélio, on met les voiles pour Dracocardis, puis direction Kilimagmaro.

-Et vous, parlez-nous un peu de vous Ronald, dit Marc curieux.

-Moi ? Eh bien... Je suis né dans une famille très pauvre à Pontaudy, dès que j'ai été en mesure de travailler j'ai cherché un peu partout pour me faire de l'argent et en donner à ma famille, mais quand j'ai trouvé j'ai été complètement isolé et dépaysé, on m'avais engagé comme pêcheur à Port Ehcep, et à ma grande surprise, j'étais plutôt doué pour ça. Finalement je suis devenu marin, j'ai eu mon propre bateau et j'ai décidé de partir à l'aventure, découvrir le monde.

-Comment passer de fils pauvre à aventurier des mers ? Faites comme Ronald ! »

Tous les quatre se mirent à rire haut et fort, puis l'équipe arriva à Omérie, et commença à chercher une trace du passage d'Hélio, quand Barbara vit au loin une silhouette allongée au sol, le groupe se pressa autour, il s'agissait d'un tortugon mort, entaillé de toutes parts, William s'approcha et l'inspecta.

« -Mmh, sa carapace a été percée, sa queue est coupée, gorge tranchée, yeux crevés, c'est un vrai massacre, celui qui lui a fait ça n'avait pas l'intention de le laisser lui bloquer le passage...

-C'est Hélio.

-Quoi ?

-C'est Hélio, j'en suis sûr, tu te souviens ce qu'il a dis la première fois que tu lui a parlé avec Boris ? Qu'il tuait tous ceux qui entravaient son chemin.

-Mince, ce tortugon en a fait les frais.

-Il n'y va pas de main morte votre ami, c'est un vrai tueur !

-Rassurez-vous, il m'a déjà menacé une épée au cou.

-En effet, ça me rassure Will...

-Mmh ? Les gars venez voir.

William fit quelque pas puis se baissa pour ramasser quelque chose.

-Une dent de requin.... Qu'est-ce que ça fait ici ?

-Je crois bien que je sais... Hélio cherche des vilerequins marteaux, peut-être qu'il a arraché cette dent à l'un de ceux qu'il a tué et il l'a perdue ici en combattant le tortugon.

-C'est bizarre... Prenons-la avec nous et continuons à chercher. »

L'équipe passa la zone au peigne fin pendant une bonne heure sans résultat, il décidèrent alors de se rendre à l'école Saint-Sévaire, si quelqu'un l'avait vu dans les environs, c'était là-bas qu'il fallait chercher.

 

XVII) Glaciales retrouvailles

Arrivés à l'école Saint-Sévaire, Ronald demanda à voir un certain Johnny, qui en le voyant se jeta dans ces bras, et se révéla être une vieille connaissance de Ronald. William demanda si quelqu'un avait parlé d'un guerrier aux cicatrices, d'un brillant bretteur ou d'un mystérieux garçon.

« Oui, on m'en a parlé, un élève s'était enfui la semaine dernière et on l'a retrouvé hier dans un état de choc au nord , près de la plage de gel comme on l'appelle, il a commencé à parler d'un jeune homme d'environ 16 ans avec des marques à l’œil en train de massacrer des vilerequins marteaux qu'il observait furtivement, il s'est fait repérer et a été attrapé, puis le trou noir, il ne souvient de rien après cela.

-Et où il est cet élève à présent ? Demanda Ronald.

-A l'infirmerie, il est encore dans un drôle d'état, je ne crois pas qu'on puisse aller lui parler pour le moment, ça ne ferait qu'empirer les choses.

-Bon d'accord, on va attendre ici jusqu'à demain, puis on ira le voir.

-Compris, je vais demander à ce qu'on vous prépare des chambres.

-Oh non c'est pas la peine Johnny, on a tout ce qu'il nous faut sur mon bateau, c'est bon, on va le déplacer près de l'école.

-Bon d'accord, je veillerai à ce que tout soit prêt pour que vous voyez l'élève. »

Le groupe rentra au navire, navigua jusqu'au plus près de l'école, puis s'arrêta pour passer la nuit. Au soir, Ronald discuta avec William de la quête qu'ils menaient pour empêcher la prophétie de se réaliser.

« Will, parle-moi un peu de votre voyage, où vous allez et pourquoi, et aussi de l'importance de la carte, parce que rien qu'en voyant le nom, l'Antre jaune, on se doute que ce n'est pas un antre comme les autres.

-Je ne sais pas, Hélio m'avait demandé de n'en parler à personne, voulant éviter que des curieux mettent leur nez dans cette affaire et y laissent leur vie...

-Et si ça me permet de vous aider ?

-Bon d'accord, nous parcourons le monde à la recherche des antres des Géants des sous-sols, des monstres qui ont une taille bien supérieure à la normale et qui veulent se libérer de leur prison pour ravager le monde, mais pour cela ils doivent tuer l'un d'entre nous, car nous sommes les Héros du Kolisis, nom de la prophétie, et nous sommes chargés de combattre ces géants et de tous les tuer, liés par un lien très spécifique qui permettra aux géants de se libérer en tuant l'un de nous, brisant le lien et assurant notre chute et leur victoire.

-Eh bien, je ne sais pas quoi dire, le sort du monde repose sur vos épaules.

-Oui et il n'y a pas que ça, on veut aussi découvrir qui est vraiment Hélio, mais il refuse toute aide et nous menace à mort parfois si il estime que nous allons trop loin.

-Il a subi un événement terrible et il essaie de venger ceux qu'il a perdu, c'est ça ?

-Oui, mais on ne sait rien à ce sujet, seulement qu'un requin marteau lui a infligé ses cicatrices.

-Bien, maintenant dormons, demain on va peut-être enfin savoir où il est. »

Ronald et Will s’endormirent, mais pendant la nuit William fit un étrange rêve dans lequel Hélio affrontait un soldat vêtu d'une armure de bronze, d'un casque aux cornes pointant vers le haut recouvrant entièrement son visage et d'une lance du même bronze au fer couvert de sang. Hélio quant à lui était blessé au bras, saignant beaucoup mais continuait de combattre. Hélio attaqua le soldat de bronze qui bloqua son épée avec sa lance, mais Hélio projeta la lance en donnant un coup de pied dedans, puis il taillada les jambes du guerrier, se retrouvant à genoux devant Hélio qui lui planta sa lame dans le cœur, puis le trou noir, William se réveilla en sursaut. Après un petit-déjeuner rapide, l'équipe toujours accompagnée de Ronald retourna à Saint-Sévaire, où il purent enfin parler à l'élève, une fille aux longs cheveux blonds et aux yeux verts émeraude, mais qui semblait être en état de folie furieuse, elle hurlait des mots incompréhensibles, mais en tournant le tête vers William, elle se calma immédiatement rien qu'en le voyant, il demanda aux autres de le laisser seul avec elle, puis ils entamèrent la conversation.

« Comment tu t'appelle ?

-Maria, et toi ?

-William, dis-moi, qu'est-ce qui t'es arrivée ?

-J'avais fui l'école pour échapper à une interro que je pensais ne jamais réussir, je suis allée au nord vers la plage de gel et j'ai vu un garçon qui se battait contre des monstres, des requins noirs, il les tua en quelques coups, je me suis reculée et j'ai marché sur une branche d'arbre morte qui a craquée, le garçon m'a vu, j'ai essayé de fuir, mais il m'a rattrapé très vite.

-Est-ce que tu te souviens de ce qui s'est passé après ?

-Bien sûr que je m'en souviens, j'ai dis aux adultes que non pour protéger ce garçon qui a été très gentil avec moi, je ne voulais pas qu'ils se mettent à le chercher partout comme du gibier et qu'ils lui fassent du mal.

-Alors, qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?

-Il m'a conduit dans sa cachette, une cavité dans la roche au sud de l'école où on a passé plusieurs jours, je suis restée dedans pendant que lui allait chasser pour nous trouver à manger, puis hier il m'a libéré en me demandant de ne rien dire à personne, de faire comme si j'avais tout oublié.

-Il t'a parlé de lui ?

-Il ne m'a pas dis son nom, mais qu'il avait été attaqué par un vilerequin marteau il y a 5 ans, qu'il voulait le retrouver et pour cela il avait volé le bateau de ses amis, mais qu'a présent il le regrettais, qu'il voulait les revoir mais qu'il ne pouvait pas car il avait trahis leur confiance en leur volant ce qui leur appartenait, ce qui vous appartenais.

-Comment sais-tu que c'est nous ?

-Tu as un regard dont il m'a aussi parlé, un regard perçant et déterminé.

-Et tu sais où il est maintenant ?

-Non, il ne m'a pas dis où il comptait aller, mais qu'il essaierait de vous revoir prochainement.

-Je vois, merci de m'avoir donné ces informations Maria.

-J'espère qu'on se reverra. »

William quitta la chambre et raconta tout à Marc et Barbara, les trois amis entendirent de cris à l'extérieur, ils sortirent et découvrirent Ronald face à deux visages familiers.

«Vous, qu'est-ce que vous faites ici ?

-William, tu les connais ces deux-là ?

-Bien sûr, ce sont Loïc et Boris.

-Vraiment ? Eh bien ils ne sont pas aussi sympas que tu me l'a raconté dites donc !

-Qu'on-t-ils fait ?

-Ils sont entrés de force dans l'enceinte de l'école et ont ordonné de voir Hélio en menaçant de tuer des élèves qu'ils ont pris comme boucliers humains, je suis intervenu et maintenant on en est là.

-A ce que je vois tu t'es fait un nouvel ami William, et où est Hélio, il faut qu'on le voie tout de suite.

-Il n'est pas ici, on le cherche comme vous.

-S'il n'est pas là nous n'avons aucune raison de rester plus longtemps, nous ne voudrions pas causer de tort.

-Pourtant vous l'avez déjà fait en prenant des innocents en otage, et vous vous dites des guerriers ?

-Des mercenaires, nuance.

-Et vous travaillez pour qui au juste ? Demanda Marc curieux.

-Ça ne te regarde pas, il est temps qu'on se remette en route.

-Attendez un peu je n'en ai pas fini avec vous !

-Tu crois ça gros balourd ?

-Répète pour voir !

Loïc planta son bâton dans le sol, diffusant une brume épaisse qui se dissipa rapidement, tous les deux avaient disparus laissant planer le doute sur leur agissements et leur but.

-Je ne comprend plus rien, vous m'avez dis que ces deux-là étaient vos amis, et on les retrouve en train de menacer des gens une épée au cou !

-Je sens que ça va mal finir s'ils retrouvent Hélio avant nous, allons-y de ce pas ! »

L'équipe se remit en route à la recherche d'Hélio et de Loïc et Boris. Ils partirent à Batsureg, où ils apprirent qu'Hélio était passé et allait bientôt revenir, le groupe l'attendit donc pendant plusieurs heures, la nuit tomba et la troupe resta à l'auberge du village. Le lendemain matin, de nombreuses voix se faisaient entendre à l'extérieur, William sortit voir et reconnut un visage parmi les autres.

« Hélio !

-William ?

Hélio s'éloigna de la foule qui se dispersa pour parler à William, les deux amis rentrèrent dans l'auberge pour se raconter leurs dernières aventures.

-Hélio, si tu savais comme j'étais inquiète pour toi, dit Barbara rassurée.

-Ça va, je suis là maintenant, bon, si vous me disiez un peu ce qui vous est arrivé dernièrement.

-Eh bien, tout d'abord on a trouvé la carte suivante, l'Antre jaune, au Pahoehoe, puis on s'est lancé à ta recherche grâce à Ronald qui avait un bateau, comme tu nous avais pris le notre.

-Oui... Je suis désolé de ce que j'ai fait, je me suis emporté et je n'ai plus pensé qu'à moi...

-C'est bon, ça va, on ne peut pas revenir en arrière, mais je suppose que tu n'a pas trouvé ce requin ?

-Non, et en prime j'ai perdu la dent que j'avais toujours sur moi...

-Tu parle de cette dent ? Dit William en sortant la dent qu'il avait précédemment ramassée.

-Oh, mais où tu l'a trouvée ?

-Près d'une carcasse de tortugon que tu a massacré, je suis sûr qu'il t'empêchait de passer.

-On peut dire ça, cette dent appartient au requin que je cherche, je suis parvenu à lui arracher lorsque je me suis battu avec lui dans l'eau, à la plage... C'est aussi là qu'il m'a causé mes cicatrices de coups de griffes...

-Et toi, qu'est-ce que tu as fais pendant ces derniers jours, à part chercher le monstre et héberger une élève de Saint-Sévaire ?

-Hmm, elle vous a tout raconté, d'abord quand j'ai pris le bateau, je suis directement venu sur le continent, j'ai commencé à chercher la bête, j'ai défié une grosse brute trop sûre d'elle devant tout le village, j'ai été à la côte Pairoise où j'ai rencontré Maria, tout en tuant un tortugon un peu gênant sur le chemin, ensuite je suis venu ici alors qu'un monstre menaçait Batsureg, je suis allé directement dans son repaire près de Gerzuun, je l'ai tué et rapporté un bout de sa peau pour preuve de cette victoire juste avant que je ne trouve William derrière la foule en délire.

-Quelle aventure !

-Et ce n'est pas fini, maintenant qu'on a la prochaine carte on peut partir à sa recherche, Ronald vous voulez venir avec nous ?

-Oh non les jeunes, je vais retourner à Ablithia, des affaires m'attendent, mais j'espère qu'on se reverra bientôt.

-Ah au fait Hélio, à Saint-Sévaire, on a retrouvé Loïc et Boris.

-Vraiment ?

-Oui, et ils n'étaient pas très accueillants... Ils ont demandé à te voir sur-le-champ en menaçant de tuer des innocents, et à présent ils te recherchent partout.

-Eh bien qu'ils viennent, je vais leur montrer sur qui on se sert d'une épée !

-Ça tombe bien, nous sommes là, dit Loïc surgissant de nulle part.

-Tient donc, toute la troupe est au complet, on va s'amuser un peu, ajouta Boris avec un sourire narquois.

-Venez, je vous attend ! »

 

XVIII) Face à face

A Batsureg, alors que l'équipe venait de retrouver Hélio, Loïc et Boris ont refait leur apparition et défié Hélio en duel sur la place du village devant des dizaines de personnes.

« Il est temps de régler nos comptes Hélio, et une bonne fois pour toutes !

-Je vais vous montrer à quel point vous avez tort, vous ne vous rappelez pas le temps où nous étions tous les six et qu'on voyageait à travers le monde ?

-Pour risquer notre vie dès qu'on mettait un pied dans un de tes antres maudits, si on s'en souviens très bien, et c'est nous qui allons te remettre dans le droit chemin.

-Imbécile, tu crois vraiment qu'on arrivera à empêcher le Kolisis si on s'éloigne les uns des autres ? Répond Boris !

-Ce que je crois c'est que tu as tout inventé dans le seul but de te venger de ce monstre que tu cherches, tu t'es servi de nous du début à la fin !

-Si on continue ainsi la fin sera celle du monde ! C'est ce que vous voulez ?!

-Ce qu'on veut c'est se débarrasser de toi rien de plus.

-Et pourquoi tu veux tuer Hélio, Loïc ? Intervint William.

-Parce qu'il représente une menace pour nous tous, il dit vouloir empêcher cette prophétie de se réaliser, alors qu'en allant combattre les géants dans leurs antres, il leur donne une chance de le tuer, et de se libérer ! Si tu n'avais rien fait dès le départ, les géants seraient restés prisonniers à jamais, et n'oublie pas que le Kolisis à déjà failli se réaliser.

La foule tout autour poussa un cri de surprise et d'effroi.

-Oui, habitants de Batsureg, dès le premier antre où nous nous sommes rendus, le géant qui y siégeais à tenté de trouver l'air libre ! Hélio est en train de tous nous mener à la mort pensant qu'il essaie de l'empêcher, c'est pourquoi nous devons te tuer immédiatement ! »

Loïc effectua un balayage de son bâton, Hélio sauta pour l'éviter, puis il fonça sur Loïc et tenta de lui trancher la gorge, il esquiva le coup puis mit Hélio à terre d'un autre balayage, avant de pointer son bâton sur son cou en signe de victoire, mais celui-ci planta son épée dans la jambe de Loïc qui hurla de douleur, Hélio se releva et fit signe à son adversaire de faire de même. Il mit un moment avant d'être à nouveau sur pied, mais une fois fait il donna de violents coups dans tous les sens en essayant de toucher Hélio qui esquivait sans difficultés, Boris en arrière tenta de lancer un sort sur Hélio, mais Marc l'arrêta en envoyant une dague se planter dans sa baguette, le combat reprit de plus belle chacun attaquant sans cesse l'autre, à un moment leurs armes commencèrent à s'entrechoquer très violemment, les deux combattants se donnaient de terribles coups parés par l'attaque adverse, puis Loïc exécuta un très rapide enchaînement de coups mettant une nouvelle fois Hélio à terre, il s'empara de son épée et la lui planta dans le bras pour le retenir au sol, Hélio prit une pierre à coté de lui et l'envoya dans le visage de Loïc, puis parvint à retirer l'épée et se relever le temps que Loïc reprenne ses esprits après le choc de la pierre. Les deux armes recommencèrent à s'entrechoquer violemment pendant de longues minutes, puis les deux s'arrêtèrent sur place un instant, chacun couvert de plaies saignantes, avant qu'Hélio ne place un très vif mouvement d'épée en tranchant la main droite de Loïc, il tomba à genoux par terre, à bout de force et la main coupée, Hélio vint se placer devant lui et lui donna un violent coup de pied dans le menton, Loïc s'écroula au sol, il ne respirait plus. La foule agglutinée autour se dispersa bien vite, Boris quant à lui resta sur place sans bouger pendant de longues minutes, avant qu'Hélio ne vienne le réveiller.

« Eh oh tu dors ou bien ?

-Lâche-moi, je n'ai pas besoin de toi, tu as tué Loïc sans scrupules et tu veux que je revienne dans l'équipe ?

-Je n'ai rien dis de tel, mais Loïc avait perdu la tête et il t'a entraîné dans son délire, réfléchis Boris, je te l'ai déjà dis l'autre fois à Ablithia, tu préfères mourir en héros, ou en lâche ?

-... D'accord, j'accepte de réintégrer l'équipe.

-Bonne décision. »

Hélio et Boris rentrèrent à l'auberge avec le reste de l'équipe pour se soigner de toutes ses blessures, passer une nouvelle nuit et s'organiser en vue du prochain combat contre un monstre géant dans l'Antre jaune. Le lendemain matin, l'équipe se mit en route pour Kilimagmaro, Ronald de son coté retourna à Ablithia en espérant de tout cœur revoir le groupe. Sur le chemin, William confia à Hélio son inquiétude quand au fait que Boris pourrait rechanger de camp à tout moment, Hélio répondit que dans ce cas il n'hésiterai pas à l'envoyer rejoindre Loïc si ça se présentait mal. Arrivés à la plage de Dracocardis, l'équipe se mit en route pour Kilimagmaro en passant par le canyon, puis une fois dans la région, chacun chercha de son coté pour essayer de dénicher une cavité, une fissure dans la roche qui pourrai les mener quelque part. Hélio donna à chacun un sifflet qui permettrai aux autres de faire savoir que quelqu'un avait trouvé quelque chose, puis tout le monde se mit à chercher, William dans la région de Dracala, Marc dans Dracoda, Boris dans Dracollum et Hélio et Barbara autour de Kilimagmaro dans Dragoula. Après une demi-heure de recherche environ, Barbara fit signe à Hélio de venir voir, ils avaient trouvé l'entrée de la caverne dans la roche, Hélio siffla alors de toutes ses forces pour appeler les autres, qui vinrent le plus vite possible, puis l'équipe s'engouffra dans l'antre, où régnait une chaleur abominable, les membres s'allégèrent au maximum et commencèrent la traversée de l'antre jaune.

 

XIX) Coup de chaleur

L'équipe traversait l'Antre jaune très difficilement à cause de la chaleur étouffante, qui devenait de plus en plus intense à chaque pas, l'antre était un véritable volcan souterrain, puis Hélio s'arrêta brusquement au milieu de la grotte, les autres firent de même et regardèrent dans la direction d'Hélio, au sol, où était dessiné une fresque géante qui représentait un guerrier à l'épée en position de combat face à un soldat en armure de très grande taille, au moins cinq mètres de haut, portant une grande lance dirigée vers le guerrier. En regardant attentivement, William distingua les mêmes cornes sur le heaume du soldat géant que sur celui qu'il avait vu en rêve quelque jours auparavant, et la lance lui était aussi familière, c'était également la même que celle de son rêve, il en informa les autres au grand étonnement de tous, puis l'équipe continua son chemin dans la chaleur torride. Plus loin, une autre fresque au sol représentant les mêmes personnages montrait cette fois l'épéiste au sol contre un mur, avec la lance du géant pointée sur son cou. Hélio sentit un frisson soudain lui passer dans tout le corps, puis l'équipe continua de chercher la salle du géant dans l'antre où la chaleur continuait aussi de croître, jusqu'à ce que Marc repère une fissure dans un mur, le groupe alla examiner cette faille, qui était assez large pour s'y faufiler, chacun leur tour, les membres du groupe s'engouffrèrent dedans, pour déboucher dans une galerie très fraîche et humide, de petites gouttes d'eau flottaient dans l'air, on ne sentait plus du tout la chaleur du reste de la grotte. L'équipe traversa la galerie, et au bout ils découvrirent une grande salle, sur les murs coulaient des flots de lave jusqu'à une mare de lave, puis une secousse se fit sentir, avant que de la lave jaillisse un gigantesque brûlavif, qui se mit à prononcer des paroles presque terrifiantes :

« Les héros du Kolisis, enfin vous voilà... Je vais pouvoir vous rôtir sur place et me libérer de cet endroit, pour enfin accomplir la prophétie... Aah, regardez-vous, vous faites des têtes de sauvages, des têtes de tueurs, la seule chose que vous savez faire... Surtout toi, Hélio, combien de monstres et de gens tu as envoyé à la mort depuis que tu connais cette équipe ?

Sans parler de Loïc, que tu as toi-même achevé sans hésitation... Lui qui essayait de t'aider, tu l'as tué sans scrupules... Et bientôt, tu feras la même chose à tes autres amis...

-Quoi ? Qu'est-ce que tu raconte, tas de lave ?

-Ce que je veux dire, c'est que William, Marc, Boris et Barbara ici-présents vont tous se léguer contre toi, et tu les enverra rejoindre les morts sans aucun petit geste d'hésitation...

-Tais-toi, de ta bouche ne sortent que des mensonges !

-Ce que tu prend pour un mensonge est le futur, tu ne peux l'empêcher de se réaliser...

-On ne peux pas prévoir quelque chose qui peut être changé.

-Certes, on ne change pas le passé, mais pas le futur non plus, pas quand il s'agit de quelque chose qui est fixé dans le temps, comme tes prochains agissements...

-Je suppose que dans tes prédictions il y a le fait que tu va être libéré ?

-Tu es plus malin que tu n'en a l'air, maintenant dis-nous ce que tu veux vraiment, par-dessus tout...

-Ce que je veux c'est détruire les géants des sous-sols et retrouver un vilerequin marteau que je connais bien.

-MENTEUR !! Tu ne veux rien de cela, tu ne pense qu'à toi, à toi et à toi seul ! Tu veux en finir avec cette histoire de prophétie en nous libérant, disant que tu veux nous combattre, et quand nous serons tous libres, tu joueras les héros en tuant tes amis et en essayant de nous exterminer, et si tu y parviens, tu recevras tous les honneurs, toute la gloire dont tu a toujours rêvé !

-TAIS-TOI !!!! Jamais je n'oserais toucher un cheveu de ma sœur !!

Cette phrase figea Barbara sur place.

-Ta sœur ? Mmh... intéressant, je n'avais pas prévu cela...

-Dis plutôt que cela perturbe ton futur idyllique, et que maintenant tout ce que tu avais prédit est remis en cause, à présent vient te battre !

Le combat s'engagea, Hélio chargea son épée de l'énergie de Gigentaille, puis frappa le monstre de plein fouet, avant que William et Marc ne fassent de même, touchant le brûlavif géant et réduisant littéralement sa taille.

-Bande d'ingrats, je ne me rendrais pas si facilement, je vais tous vous transformer en bouillie, venez vous frotter à Vilbaruf le seigneur du feu !

-Je vais te rafraîchir les idées, roi du feu follet ! » Lança Marc en utilisant Mégaglace, enfermant le géant dans une bulle de glace qui commença immédiatement à fondre sous l'effet de la chaleur corporelle de Vilbaruf, mais Marc répliqua en lançant une deuxième mégaglace qui cette fois resta en place, et Vilbaruf commença à geler en maudissant à jamais les membres de l'équipe, jusqu'à ce qu'une fois entièrement congelé Hélio transperce la glace d'une gigentaille surpuissante, faisant littéralement exploser le bloc de glace et Vilbaruf avec. Le lac de lave et les cascades commencèrent à geler elles aussi, puis elle s'effondrèrent l'une après l'autre, transperçant le surface gelée et libérant une puissante lumière dont l'intensité était devenue familière aux héros, qui laissa derrière elle un petit lac l'eau limpide et claire, le quatrième Géant des sous-sols, Vilbaruf, était à présent vaincu. L'équipe sortit de l'antre grâce à une évacuo-cloche, et détruisit la carte jaune, puis rentra à Ablithia en bateau le cœur léger.

 

XX) L'histoire d'Hélio

Au lendemain de la défaite de Vilbaruf, Barbara était encore très étonnée de la révélation qu'avait faite Hélio devant tout l'équipe la veille pendant le combat contre le géant des sous-sols, et l'équipe s'était réunie dans la chambre de William à l'étage de l'auberge pour essayer de comprendre tout cette histoire, et peut-être enfin entendre tout l'histoire du début à la fin.

« Hélio, si on est tous là en ce moment, c'est parce qu'on voudrais que tu nous raconte tout ce qui t'es arrivé et pourquoi Barbara ne savait rien de toi avant de te rencontrer.

-Bon, ben dans ce cas je crois que je peux tout vous dire, il y a 5 ans, j'étais parti en vacances à la grande plage blanche d'Omérie avec toute ma famille, mon père, ma mère, mon frère Jules et Barbara ma sœur. J'avais alors 11 ans, Jules en avait 7 et Barbara à deux ans de moins que moi, donc elle avait 9 ans. Récemment sur cette plage une attaque de vilerequins avait eue lieue, mais heureusement avait été maîtrisée et sans victimes, et un après-midi, j'étais dans l'eau, je m'étais un peu éloigné de la côte, puis j'ai vu des ombres me passer devant à toute vitesse, se dirigeant droit vers ma famille... J'avais essayé de les alerter, mais j'étais trop loin, ils ne m'entendaient pas et ne voyait qu'un gamin agitant ses bras vers ses parents, j'ai alors nagé le plus vite possible pour rejoindre la plage, mais quand j'y étais les requins étaient déjà là et ils avaient tués Jules... L'un d'eux avait attrapé la jambe de ma mère et l'avait traînée dans l'eau, où il a fini le travail... Mon père quand à lui a essayé de se défendre, donnant des coups de poings sur la tête du requin qu'il affrontait, puis il hurla à un touriste de lui lancer son épée qu'il avait emportée avec lui au cas où on en aurait besoin, mais le temps qu'il attrape l'épée, le requin lui avait déjà déchiqueté les jambes et le bras gauche, puis il a bondi sur lui pour l'achever... J'étais resté en arrière et j'avais tout vu, c'était horrible, sauf Barbara, je ne l'ai pas vue du tout, je pensais qu'ils l'avaient eux en même temps que Jules... Les vilerequins sont repartis dans la direction d'où ils étaient venus, et j'étais sur leur chemin, l'un d'eux s'est alors écarté du groupe et m'a poursuivi, j'ai nagé assez loin pour rattraper l'épée de mon père, je me suis retourné pour combattre et le requin a surgi de l'eau et m'a donné un grand coup de griffe au visage, c'est de là que viennent mes cicatrices, mais je n'ai pas abandonné et j'ai plongé sous l'eau, le monstre est revenu et j'ai planté la lame dans sa gueule, faisant tomber une dent, et le requin est alors parti à vive allure retrouver ses amis, je suis sorti de l'eau avec la dent et l'épée en main, on m'a pris en charge et emmené dans l'hôpital le plus proche, où j'ai vite récupéré, puis je suis parti pour parcourir le monde à la recherche de ce monstre pour venger l'affront qu'il avait fait, tout en gardant l'épée de mon père et la dent de vilerequin que j'avais arraché à cette sale bête...

-... Quelle histoire, je comprend que tu n'en ai jamais parlé à personne...

-Mmh ? Barbara ? Tu vas bien ?

-Elle est bizarre...

-Barbara ? Eh ooh !

-Oui, oui, ça va, je vais bien, ne vous inquiétez pas, je pensais à quelque chose...

-A quoi ?

-Je... Je n'ai aucun souvenir de tout cela, de cette attaque de requins, je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé avant, je me rappelle juste qu'un jour je me suis réveillée dans une maison au cœur d'Omérie il y a 5 ans, mais j'avais aussi le souvenir que j'avais un frère et que j'avais été séparée de lui, je l'ai cherché pendant ces cinq années sans le retrouver, puis un jour en cherchant sur la plage d'Omérie j'ai trouvé l'orbe des vœux, j'ai alors fait un vœu, j'ai souhaité que nous soyons réunis aussi vite que possible, et quand j'ai appris qu'un marchand féru de pierres précieuses était à Ablithia, j'ai décidée d'y aller, j'ai été attaquée par des champigoules et c'est là qu'Hélio est intervenu, mais à ce moment je ne savais pas qui il étais, vu que je n'avais pas de souvenir visuel...

-Quand je t'ai vu la première fois j'ai été très étonné car j'avais le sentiment d'avoir déjà vu ton regard, ton nom et même ton âge étaient aussi une coïncidence, et j'ai voulu confirmer ce que je pensais quand je t'ai demandé de me fixer du regard, et tout s'est avéré exact, je ne t'avais pas vue sur la plage lors de l'attaque des requins parce que tu étais parvenue à t'enfuir, mais que tu avais perdu la mémoire suite à cela, tout en gardant un léger souvenir de moi.

-Et sans que je le sache, mon vœu s'était réalisé.

-Mais au fait, c'était quoi le vœu que tu avais fait quand on s'est rencontré ?

-J'avais souhaité que dès que nous serions réunis plus rien ne nous sépare.

-Quelle histoire... C'est incroyable...

-Au final ça ne s'est pas si mal fini, Barbara et Hélio sont tous les deux vivants et se sont retrouvés.

-Oui, mais on a perdu le reste de notre famille...

-Ne restez pas là-dessus, on ne peut pas revenir en arrière, à présent il faut aller de l'avant et accepter tout ça.

-Tu as raison, et je sais quoi faire pour vous remonter le moral, duels à l'épée ça vous dit ?

-Eh bien qu'est-ce qu'on attend ?

-Allons-y ! »

 

XXI) Sombre ciel

Après qu'Hélio ait raconté toute son histoire, l'équipe partit dans le région d'Ablithia est pour s'entraîner au combat et organiser des duels à l'épée. Alors qu'un duel entre Hélio et William était en cours, un événement inattendu et inquiétant vint interrompre le combat.

« Nom d'un mauvellusque sans coquille, qu'est-ce que c'est que ce truc ?! S'exclama Hélio.

-C'est pas vrai c'est gigantesque !

-Je me demande ce que ça peut être...

-Ça ce vois, c'est un énorme orage !

-Oui, mais ce n'est pas un orage ordinaire, il est bien trop gros, et la saison n'est pas propice même aux plus petits orages, ce n'est pas normal...

-Boris, c'est pas le moment de nous sortir ta science, courez aussi vite que vous pouvez vers Ablithia.

-Quoi ? Comment ça courir, il n'y a même pas de tonnerre !

Soudainement le tonnerre se mit à gronder extrêmement fort, Hélio redonna son ordre une seconde fois.

-Courez !!

L'équipe commença à peine à bouger que la foudre frappa l'endroit où ils étaient une fraction de seconde plus tôt, chacun exécuta l'ordre d'Hélio et tenta d'éviter la foudre qui semblait les suivre en frappant à plusieurs reprises juste derrière eux, et après une véritable course contre la mort, ils furent enfin à l'abri à l'auberge d'Ablithia.

-On venait de sortir qu'on est déjà rentrés !

-Si on était encore dehors on seraient morts, alors restons ici pour le moment, suggéra Hélio.

-Pourquoi pas.

-C'est bizarre, il n'y a pas une goutte de pluie, seulement le tonnerre et la foudre qui frappe très près de la ville, sans pour autant toucher l'intérieur, c'est des plus étranges... Hélio, tu as une explication ?

-Oui, et pas des moindres, cet orage est contrôlé, par un Géant des sous-sols.

-Oh non pas encore !

-Eh si, pendant mon périple pour retrouver le requin je suis passé à Saint-Sévaire, et j'ai appris qu'il n'y avait plus que deux antres de géants, et que l'un d'eux était un adepte de la foudre et du tonnerre, on dit même que c'est lui qui contrôle la météo du monde.

-Mais je croyais que les géants des sous-sols n'apparaissaient dans aucune légende ? S'interrogea Barbara.

-Parce que les autres n'avaient aucune action sur le monde extérieur, alors que lui si, ce qui veut dire qu'il est beaucoup plus puissant et donc sera bien plus dur à vaincre, c'est certainement lui qui a déclenché la tempête de l'autre fois quand on t'as rencontré, et étrangement, c'est arrivé peu de temps après qu'on ai parlé de la pierre à vœux...

-Je ne comprend pas.

-Ce que je veux dire Marc, c'est que quand j'ai rencontré Barbara aux collines du sud, juste après que nous ayons parlé de l'orbe des souhaits l'orage a éclaté, et cette fois il s'est produit la même chose, je me demande si ce géant de la foudre ne cherche pas à s'approprier l'orbe pour tenter de se libérer...

-Tu crois qu'il exaucerai le souhait d'un monstre qui vit enfermé dans une grotte depuis 1000 ans ?

-Cette pierre exauce les vœux tout court, qu'on soit humain, monstre, célestellien ou même zombie, rétorqua Barbara.

-Il va falloir qu'on aille à la recherche de cet antre plus vite que prévu.

-Ce sombre ciel reste tout de même inquiétant... »

L'équipe se mit en quête de la carte après que l'orage se soit calmé, ils parcoururent le monde aux quatre coins pendant plusieurs jours, demandèrent dans toutes les villes et villages, à toutes les personnes, ils trouvèrent plusieurs antres normaux en pensant que c'était le bon, toujours sans résultat. Puis un jour alors que l'équipe explorait la région du Pic Lata, ils s'étaient séparés pour chercher un peu partout, après deux heures, Hélio rappela les membres du groupe, mais Boris manquait à l'appel. Hélio et Marc partirent à sa recherche jusqu'au sud de la région, où il découvrirent un cratère béant au milieu de la plaine, Hélio appela les autres et il explorèrent tous les quatre le cratère, William finit par trouver une cavité qui donnait sur une grotte, l'équipe se lança dedans et continua à chercher Boris, la caverne semblait se diviser continuellement, le groupe se sépara pour étendre les recherches, Barbara finit par trouver Boris allongé au sol dans une salle dont les murs étaient couverts d'impacts de projectiles, le reste de l'équipe la rejoignit et ils s'affairèrent autour de Boris, très mal en point et pouvant à peine parler.

« Les gars...vous êtes là...il...il s'est échappé...

-Qui ? Qui s'est échappé ?

-Je crois que c'est évident Will, c'est le géant, il à réussi à se libérer.

-Mais c'est impossible, le Kolisis disait qu'il fallait qu'ils nous tue, pas juste qu'il nous laisse mourant !

-Ce n'est pas un géant comme les autres rappelle-toi, il a une emprise sur le monde extérieur, et il est bien plus puissant.

-Denebar...

-Quoi ?

-Denebar, c'est... comme ça...qu'il... s'appelle...

-Denebar, le seigneur de la foudre... Qui sait de quoi il est capable maintenant qu'il est libre ?

-Il va... tout détruire... Il va tuer tout le monde... Rien ne l'arrêtera...

-Mais il doit libérer le dernier géant ?

-Tient Boris, manges ça.

Barbara donna des herbes médicinales écrasées en poudre à Boris, qui se releva vite mais toujours un peu mal en point, puis il commença à leur parler plus amplement de Denebar.

-Denebar se fiche totalement du dernier géant.

-Quoi ?! Firent les trois autres étonnés.

-Il me l'as dit lui-même, il ne compte pas libérer le dernier géant, il s'estime bien plus puissant et bien assez pour détruire le monde à lui tout seul, il ne compte sur rien ni personne, et il est déterminé plus que jamais à accomplir son objectif. »

Toute la caverne se mit à trembler soudainement pendant une minute qui parut une éternité, Barbara donna à Boris une dernière herbe pour lui rendre toutes ses forces, puis l'équipe se mit en route vers la sortie, et ils constatèrent que le ciel était d'un noir obscur, zébré d'éclairs et d'un tonnerre grondant, Denebar se préparait à attaquer.

« C'est pas croyable, on dirait que le monde entier est recouvert de ces nuages noirs.

-C'est le cas Will, Denebar est maintenant au summum de sa puissance, et je ne sais pas si on va pouvoir l'arrêter...

-Mais si il est aussi fort, ça veut dire que le dernier géant lui doit l'être encore plus, si on arrive pas à stopper Denebar, on ne pourra rien face au Géant final...

-Mais bien sûr, c'est évident !

-Quoi ? Qu'est-ce qui est évident Hélio ?

-Je viens d'avoir une idée brillante. »

Hélio utilisa une aile de chimère et l'équipe fut téléportée à Ablithia, plus précisément sur la plage au-dessus de laquelle trônaient les mêmes nuages noirs traversés d'éclairs et faisant résonner le tonnerre.

 

XXII) Rayon noir

L'équipe, téléportée sur la plage d'Ablithia grâce à une aile de chimère, écouta attentivement le plan d'Hélio pour contrer Denebar.

« -Alors Hélio, c'est quoi cette idée ?

-Barbara, tu as dis que le Géant final était certainement plus puissant que Denebar, et que nous, nous ne pourrions peut-être pas l'arrêter parce qu'il est devenu trop fort, alors à votre avis, qui peut stopper Denebar à l'heure où on parle ?

-Non, tu ne veux quand même pas faire ça ?

-Eh si.

-Mais Hélio, tu as pensé à la suite au moins ? Tu as pensé à ce qui se passera une fois Denebar vaincu ?

-On peut toujours emprunter un chemin dans le sens inverse.

-Hélio, on parle de deux êtres surpuissants que tu veux faire s'affronter pour n'en vaincre qu'un, et l'autre ?

-Marc, on pense qu'il est plus puissant mais ce n'est peut-être pas le cas, il se peut qu'ils soient aussi forts l'un que l'autre et qu'ils disparaissent tous les deux.

-Il se peut aussi que Denebar ait le dessus et qu'ensuite il réduise le monde en cendres.

Un rire maléfique se fit alors entendre dans le ciel et un visage se dessina dans les nuages.

-Mah ah ah ah ah ah ! C'est exactement ce que j'ai l'intention de faire, William, vous réduire tous en cendres, ce dont vous êtes nés !

-Denebar !

-Mah ah ah ah ah ah ! Ton plan ne marchera jamais Hélio, que tu arrives à faire sortir le dernier Géant de son antre serai déjà un vrai miracle, mais que tu arrives à le dresser contre moi relèverai du divin ! Et tu n'es pas un dieu, seulement un misérable insecte parmi des millions, des millions de fourmis que je vais exterminer en détruisant votre fourmilière !

Des nuages jaillit la foudre qui frappa en un instant divers endroits du monde, des forêts aux plaines enneigées en passant par le désert d'Aridi, en une fraction de seconde des milliers d'impacts de foudre apparurent dispersés sur toute la planète, montrant l'incroyable puissance dont Denebar faisait preuve, il relança la même attaque une deuxième fois, frappant encore à des endroits très aléatoires, la foudre frappa également près de l'équipe sur la plage, Denebar, après un autre rire machiavélique, relança encore la foudre, mais cette troisième frappe fut différente, tous les impacts sans exception furent arrêtés par des champs de force, l'équipe et Denebar en restèrent bouche bée, puis une autre voix semblant surgir des profondeurs de la terre commença à parler.

-Denebar, tu m'as énormément déçu, j'attendais bien mieux de toi, pauvre imbécile, tu n'aurais jamais dû te croire plus fort que moi, je vais te faire regretter ton orgueil ! 

La terre trembla très violemment, la mer s'agita comme lors d'un ouragan, et de puissants rayons d'énergie noirs s'envolèrent droit vers les nuages noirs, et les transpercèrent comme du beurre, en quelques instants le ciel redevint d'un bleu éclatant, Denebar semblait avoir été détruit, mais la voix s'adressait maintenant aux héros :

-Les Héros du Kolisis, je n'aurai jamais cru que j'affronterai des gamins, si vous croyez pourvoir m'arrêter, vous ne savez pas qui je suis.

La mystérieuse voix disparut, mais Hélio se doutait bien que c'était le dernier Géant qui venait de leur parler.

-Hélio, c'était lui ?

-Oui, ça ne pouvait être que lui, le dernier Géant de la prophétie.

-Il a attaqué sans qu'on agisse, il a su ce que Denebar était en train de faire, et il l'a balayé d'un coup, et il peut agir dans le monde extérieur quand bon lui semble.

-Non, pas quand il veut, sinon, il aurait déjà détruit le monde depuis longtemps, il a dû rassembler énormément d'énergie pour lancer cette attaque pendant des centaines d'années, peut-être même des milliers.

-Mais alors il ne peut plus rien faire, il a consommé toute son énergie et a détruit Denebar, il n'a plus aucun moyen de se libérer maintenant.

-Quelque chose me dit que ce n'est pas terminé, rentrons à Ablithia. »

L'équipe retourna à la ville, et le soir même à l'auberge, un visage familier fit son apparition.

« Ronald ? Vous êtes revenu !

-Hé Hé ! Salut les jeunes, ça faisait un bail !

-Ronald !

-Holà, doucement ma grande, c'est pas peine de me sauter dessus.

-Alors, où êtes-vous donc allé durant tout ce temps ?

-Montons à l'étage, j'ai quelques chose à vous dire qui pourrais vous intéresser.

Le groupe monta dans la chambre d'Hélio.

-On vous écoute.

-Hélio, regarde ça.

Ronald lui tendit un livre apparemment ancien, qu'il feuilleta rapidement.

-Où avez vous eu ça ?

-Dans les archives de l'ancienne école Saint-Sévaire, ils m'ont dit que ce n'était qu'un vieux livre poussiéreux parmi les autres, je leur ai demandé à qui il avait appartenu auparavant, c'est le père Sévaire qui l'aurait trouvé en rangeant ses livres d'école, il serait apparu comme par magie.

-Je vois...

-Hélio, qu'est-ce qu'il y a d'écrit ?

-Le nom du dernier géant... Napekalios.

-Napekalios, ce nom est sinistre, il fais penser à la destruction.

-Son seul but.

-Au fait, vous avez vu les nuages noirs de cet après-midi ? Et les éclairs qui on frappé partout à deux reprises ?

-Oui, on les a vus, c'était Denebar, un géant des sous-sol, il s'était libéré en blessant gravement Boris.

-Je croyais qu'ils devaient vous tuer pour se libérer ?

-Nous aussi, Denebar s'est révélé bien plus puissant que prévu, en plus on a pas eu à intervenir, Napekalios a détruit Denebar lui-même, il peut avoir des actions énormes sur le monde extérieur, cette fois, on passe à la vitesse supérieure.

-Et qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?

-Le trouver et le renvoyer en enfer. »

La nuit passa, puis au matin, l'équipe partit très tôt et commença la traque de Napekalios, les six amis partirent en bateau voguer à travers le monde pour trouver le dernier antre et vaincre Napekalios, tout en sachant que ce voyage durerait des mois.

 

XXIII) Ne pas se piquer les doigts

Sept jours après le grand départ.

Le navire est au large des côtes du nord de Bacilli, faisant des escales régulières à terre pour trouver des vivres et chercher l'antre dans le même temps. Aucune activité suspecte n'a été signalée, la mer est calme. Mais alors que chacun vaque à ses occupations, les alentours du navire commencent à s'agiter, et des monstres familiers se montrent.

« Des pieuxvres !

-Ça faisait longtemps qu'on ne les avait pas vu, mais ce n'est pas pour autant qu'on va les ménager !

Marc lança mégabang, sans aucun effet sur les monstres.

-Quoi ?! Qu'est-ce que ça veut dire ?

-Je savais que ces monstres n'étaient pas normaux, ils sont manipulés, manipulés par Napekalios, sans aucun doute !

-Qu'est-ce qu'on va faire alors ?

-Ce qu'on sait faire de mieux, combattre jusqu'à la mort ! »

Les héros se lancèrent sur les monstres, les attaquèrent de tous les cotés et peinèrent à les tuer, le combat s'éternisait, lorsqu'un pieuxvre était tué un autre apparaissait, l'équipe usa de toutes ses techniques pour repousser l'ennemi, chacun se fatiguait pour rien, les attaques du faucon répétées étaient sans effet apparent, les sorts de combat n'arrangeaient rien, mais un événement inattendu changea la donne : les pieuxvres s'étaient positionnés en ligne, et à ce moment là un rayon d'énergie vint les frapper violemment de nulle part, apparemment de très loin, les tuant tous sur le coup sans faire de dommages au navire.

« Qu'est-ce que c'était que ça ?

-Je ne sais pas, mais le chemin est dégagé.

-D'où pouvait bien venir ce rayon ?

-Aucune idée, remettons-nous en route, il ne faut pas perdre de temps, on finira peut-être par le découvrir un de ces jours.

-Certainement. »

Un grondement sourd et puissant se fit soudain entendre, un bruit d'une intensité impressionnante, qui dura peu de temps mais qui parut une éternité de par sa force, un grondement qui ressemblait au rugissement d'un montre marin, l'équipe resta figée sur place un instant, puis le navire reprit la route, se dirigeant vers le détroit de Bacilli. Une heure plus tard, arrivée sur place, l'équipe fut de nouveau attaquée par les mêmes monstres, les pieuxvres étaient moins nombreux mais déterminés. Cette fois-ci, le combat fut de courte durée, un mégabang suivi de quelques coups d'épées suffirent à éliminer les ennemis. L'équipe s'interrogeait, pourquoi les pieuxvres les attaquaient sans cesse ? Qui les contrôlait ? Et pourquoi employer une telle tactique ? Chacun se posait ces questions, le navire reprit la route jusqu'au pied des falaises d'Altis, près des récifs, où il s'arrêta pour le reste de la journée.

« Hélio, tu crois que c'est Napekalios qui contrôle tous ces pieuxvres ?

-Qui d'autre sinon lui ? Il essaie de nous empêcher de le trouver, mais on ne va pas renoncer, on ne DOIT PAS renoncer, on va le trouver et le tuer une bonne fois pour toutes. Demain nous iront jusqu'aux marécages d'Urdus, puis nous iront chercher dans les steppes d'Iluugazar, en passant par Batsureg.

-D'accord, et si les monstres reviennent ?

-On fait ce qu'on sait faire de mieux. »

Le lendemain, l'équipe partit donc jusqu'aux marécages d'Urdus, et sans grande surprise d'autres pieuxvres se montrèrent, cinq pieuxvres qui semblaient plus gros que d'habitude. Hélio, William, Marc, Boris et Ronald en prirent chacun un, Barbara, elle, était restée en arrière. Hélio ne tarda pas à tuer son adversaire en lui tranchant successivement les tentacules, lui crevant les yeux puis enfin en lui plantant sa lame dans la bouche. William employa la même tactique, mais l'ennemi lui envoya des pics dans la figure au dernier moment, l'un d'eux sa planta dans le bras droit de William, lequel lui permettait de manier son arme. Heureusement Hélio intervint et acheva le monstre.

« Ton chemin s'arrête là, sale poulpe. Will, ça va ?

-Eh bien, j'ai un pieu qui me traverse le bras en sang, je pense qu'il y a mieux.

-Ouah, heureusement que je suis là mon vieux, dis Boris sortant de nul part.

-Encore un de moins.

-Il n'as pas résisté au superkill.

-Je vais aider les autres. »

Hélio aida Marc et Ronald à tuer les deux autres pieuxvres pendant que Boris soignait le bras de William, puis l'équipe repartit pour Batsureg, mais en chemin une explosion retentit et une colonne de fumée s'éleva dans les airs.

 

XXIV) Instant de pause : le duel

Quelques instants après l'explosion, l'équipe arriva sur les lieux, ils découvrirent un homme âgé près d'un feu de camp d'où partait la colonne de fumée.

« Monsieur, que s'est-il passé ?

-J'ai lancé un sortilège de glace sur mon feu pour l'atténuer car je trouvait qu'il faisait trop chaud, et ça a explosé, je ne sais pas pourquoi, et maintenant ça fait ça, dit-il en levant les yeux au ciel.

-Je vois, Marc, tu peux faire quelque chose ?

-Si votre feu ne s'est pas éteint, c'est parce que vous n'y êtes pas allé assez fort, mégaglace !

Le feu gela instantanément.

-Voilà qui est fait, dites-moi, vous venez d'où ?

-De Batsureg voyons, d'où voulez-vous que je vienne alors que ce village est déjà assez loin comme ça ?

-Je ne sais pas, enfin passons, nous étions justement en route pour Batsureg, allons-y ensemble.

-Pourquoi pas, ça me fera certainement une bonne compagnie que six jeunes comme vous, au fait, mon nom est Archibald, mais beaucoup m'appellent Archie. »

L'équipe nouvellement accompagnée fit route vers Batsureg, tout en repoussant deux cornocéros dissidents sur le chemin.

« Nous y voilà, bien, qu'allez-vous faire maintenant vous tous ?

-Nous allons rester quelques temps, parcourir un peu la plaine et chercher quelque chose d'important dans le coin.

-Ah ? Et qu'est-ce que c'est ?

-C'est secret, mais c'est important pour nous.

-Ah, je vois, je vais vous laisser alors, peut-être à bientôt mes amis.

-A bientôt Archibald, répondit tout l'équipe.

-Eh, c'est Hélio et sa bande ! Cria un enfant du village.

Une petite troupe d'une dizaine d'enfants se ruèrent sur l'équipe, suivis de Batzorig, chef du village.

-Vous repassez déjà ?

-Pourquoi, tu n'est pas content de nous voir ?

-Eh eh, mais bien sûr que si Hélio, vieille branche !

-Alors, quelles sont les nouvelles ?

-Eh bien, rien de spécial, tout va mieux depuis la dernière fois.

-Content de le savoir.

-Qu'est-ce qui va mieux ? Intervint William.

-La dernière fois que je suis venu, avant qu'on se retrouve, j'avais combattu un monstre à Gerzuun, il avait blessé un chasseur ici.

-Maintenant il va beaucoup mieux, il n'y a pas à s'en faire. Bien, le soleil va bientôt se coucher, je vous propose de rester à l'auberge pour le moment.

-Merci Batzorig. »

Le groupa passa donc la nuit à l'auberge, au petit matin Ronald partit pour s'entraîner au combat à mains nues face aux bêtes des steppes, Marc partit avec les chasseurs aux yourtes du nord, Barbara et Boris retrouvèrent et suivirent Archibald pour découvrir la flore des steppes, et Hélio et William restèrent au village pour réaliser quelques duels à l'épée devant les villageois.

« Surtout ne retiens pas tes coups Will.

-J'essaierai de ne pas te tuer quand même. »

Le duel commença, les coups d'épée commencèrent à retentir, chacun attaquant et parant avec agilité les coups de l'autre, William donna un coup qu'Hélio para avec son épée, puis il riposta en tentant de balayer William, qui esquiva en sautant, les coups et techniques s'enchaînaient, chacun essayant de mettre l'adversaire à terre, mais tous les deux tenaient bon, ils bloquaient chaque attaque qu'ils recevaient, puis contre-attaquaient immédiatement, le combat durait de plus en plus longtemps, au bout d'une heure de lutte acharnée, Hélio parvint enfin à mettre William à terre grâce à un balayage, sa technique favorite, puis il pointa sa lame à la gorge de Will.

« D'accord, tu as gagné, je me rend.

Hélio sourit et répondit :

-Tu as bien combattu, dit-il en relevant William.

-J'ai réussi à te tenir tête une heure quand même.

-Oui, d'habitude face aux monstres ça ne prend pas plus de deux minutes, mais là, je dois avouer que c'était autre chose.

-J'ai de la ressource, faut pas croire.

Le public applaudit les deux guerriers en signe de remerciement pour leur avoir offert un si beau combat.

-La prochaine fois je t'aurai Hélio, sois-en sûr.

-Nous verrons bien, mais ne crois pas que j'irais plus doucement pour te laisser gagner.

-Eh bien dans ce cas j'irais plus fort. »

Ensuite chacun fit venir vers lui quelques enfants pour leur montrer quelques pratiques à l'épée, mais aussi à la lance et au poignard, puis organisèrent un mini-tournoi, et le gagnant eut droit à une petite formation avec Hélio.

 

XXV) Instant de pause : Ronald le barbare

Les membres de l'équipe s'étaient séparés le temps de rester à Batsureg et dans ses environs, Ronald lui était parti se battre contre quelques monstres des steppes. Il tomba sur deux ababouins qui se jetèrent sur lui à vue.

« Venez mes cocos, j'ai envie de cogner. »

Il commença par frapper d'un grand coup le premier ababouin, l’assommant, puis s'attaqua à l'autre. L'homme et la bête se frappaient violemment, enchaînant les coups droits, les revers et les frappes d'estoc, mais finalement Ronald prit l'avantage, parvint à mettre le monstre au sol, prit un bout de bois juste à coté et planta le coté pointu dans le cou de la bête, la tuant sur le coup. Ronald s'en pris ensuite à l'autre ababouin, qui venait de se réveiller, il l'attaqua à répétition jusqu'à l'assommer à nouveau, avant de planter le bout de bois dans le cou du monstre, comme pour le premier ababouin.

« Ah, et voilà, bien, je n'ai plus besoin de ça, je combat à mains nues moi, dit-il en lançant le bâton au loin. Bien, au suivant maintenant. »

Ronald croisa ensuite le chemin d'un cornocéros, celui-ci le chargea, Ronald l'arrêta en attrapant ses cornes, le fit basculer violemment sur le flanc, arracha une de ses cornes, et la lui planta dans le crâne. L'homme continua son chemin, parcourant les steppes sans véritable but, seulement à la recherche de monstres à combattre, il tua encore quelques bêtes, allant des gros ababouins aux boucabouches furieux en passant par les cornocéros susceptibles, ainsi que quelques pirverts et engrenoiseaux passants. Ronald croisa également un rochexplosif qui manqua de lui exploser à la figure, puis tomba sur un dracal, monstre relativement rare dans cette région, il n'hésita pas à le provoquer en combat singulier.

« Vient par là mon beau, c'est pas tous les jours que je peux me frotter à des bestiaux comme toi, je vais te faire voir ce que j'ai dans les bras, et crois-moi ça va te plaire. »

Le monstre fonça sur Ronald, qui bloqua le bête en pleine charge, le repoussa et se jeta littéralement sur lui de tout son corps, le dracal n'évita pas le coup et se retrouva écrasé et sonné par le choc. Ronald aussi avait pris des dégâts, mais il résistait, le dracal tenta une violente morsure, que l'homme évita de justesse d'un pas de coté, puis bondit sur le dos de l'animal et lui tira la crête de toutes ses forces, en arrachant quelques morceaux et rendant fou le monstre, celui-ci s'agitant comme un cheval de rodéo, Ronald eut bien du mal à rester sur son dos, mais il finit par lui donner un ce qu'il appelait un coup de poing massue, il joint ses deux poings et frappa la tête du dracal, l'assommant presque immédiatement. Ronald descendit du dos du monstre et s'éloigna en disant :

« Tu es très coriace pour un monstre censé être peureux, et tu ne mérites pas de mourir aussi abominablement, je te laisse la vie sauve, mais si je te recroise, ça ne se passera pas pareil, alors file vite et loin. »

Ronald laissa l'animal en l'état, puis repartit vers Batsureg, l'air satisfait.

 

XXVI) Instant de pause : Les chasseurs des steppes

Au cours de cette journée où chacun partit de son coté, Marc lui alla aux yourtes au nord des steppes avec les chasseurs du village, ensemble ils parcoururent les monts d'Ulzuun et chassèrent le gibier pour nourrir le clan.

« Bien, vous êtes prêt Marc ?

-Toujours, allons tuer quelques bêtes.

-J'aime votre façon de penser.

-Où allons-nous ?

-Vers les monts d'Ulzuun, après le pont de la rivière, on va surtout tuer des cornocéros et des ababouins.

-Bien, et je suppose qu'on va user de l'arc.

-Prenez un maximum de flèches.

-Allons-y. »

Le groupe partit donc au nord, passa le pont et commença à chercher des bêtes.

Le premier cornocéros qu'ils croisèrent les chargea à vue, Marc eut juste le temps de sortir son épée et de frapper le monstre au passage, l'animal s'écroula à terre et les chasseurs récupérèrent sa viande et ses cornes.

« Bien joué Marc »

-J'ai déjà tué plusieurs cornocéros de cette manière, une fois qu'ils chargent ils ne peuvent plus aller qu'en ligne droite.

-C'est bon à savoir, continuons. »

Le groupe continua à chasser quelques monstres, plusieurs ababouins passant et les attaquant brutalement, quelques cornocéros agressifs, ainsi que des sacatrésors qu'ils déchiquetèrent et dont ils ramassèrent l'or, et des arbominations qu'ils abattirent à coups de hache, et également des boucabouches dont ils récupérèrent la viande et la laine. Alors que Marc cherchait des monstres autour de lui, il vit Ronald au loin qui combattait un dracal, il glissa un sourire et retourna près du groupe.

« Ah, regardez là-bas, dit l'un des chasseurs en s’accroupissant.

Les autres firent de même et regardèrent dans la direction qu'il indiquait, vers un petit troupeau de cornocéros.

-Tu veux qu'on les attaque ?

-Pas directement, on pourrai essayer d'attirer les plus dangereux par ici, je m'en occuperai avec Marc et vous trois vous vous occuperiez des autres, vu qu'on les aura effrayé, ils n'attaqueront pas immédiatement. Qu'en pensez-vous ?

-Ca me semble une bonne idée, on peut toujours essayer mais si on rate, il pourrai y avoir des blessés, voir pire.

-Ce n'est pas ça qui va nous arrêter, quand on chasse on s'expose constamment au danger et on est jamais certain de revenir vivant.

-Très bien, dans ce cas allons-y. »

Les chasseurs encerclèrent le troupeau, Le chef et Marc restèrent ensemble et attendirent le signal des autres. Une fois celui-ci donné, le chef banda son arc, visant le plus gros des cornocéros, puis décocha sa flèche. Celle-ci toucha la bête au flanc, déclenchant la panique dans le troupeau, l'animal blessé chercha d'où venait la flèche, et chargea sans hésiter le chasseur et Marc, alors que les autres chasseurs s'attaquèrent aux reste du troupeau maintenant dispersé. Le mâle dominant du troupeau attaqua très brutalement les deux hommes, envahi par la rage et la souffrance, la flèche toujours plantée dans son flanc. Les deux hommes esquivaient les coups de la bête avec agilité, celle-ci commençait à fatiguer, puis après plusieurs minutes à tenter de tuer ses adversaires, le cornocéros finit par s'écrouler, affaibli par ses trop gros efforts et la flèche du chasseur.

Les autres chasseurs revinrent un par un avec la peau, la viande et les cornes des bêtes, puis le groupe rentra au village.

 

Le chapitre 26 est en ligne, postez maintenant vos avis et critiques sur le sujet, et si vous avez des suggestions quant à améliorer quelque chose, surtout n'hésitez pas.

Bon ben voilà
41736
Membre
Dragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Jeudi 6 Juin 2013 à 21:51
1er !
Cette fanfic est intéressante, ce Hélio me semble bien étrange...
En tout cas je vais la suivre cette fanfic qui me semble prometteuse !
Commençons le jeu !
42433
Membre
Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Jeudi 6 Juin 2013 à 22:05
Oui moi aussi je trouve cette fanfic interressante et tout comme Wazdaka je promet de la suivre attentivement. Vivement la suite !
38197
Membre
Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Jeudi 6 Juin 2013 à 22:06

C'est prévu qu'elle soit très longue, et il y aura encore plus que ce que j'ai dit dans la présentation.

Bon ben voilà
42433
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Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Jeudi 6 Juin 2013 à 22:07
Super, j'ai vraiment hâte
Jeudi 6 Juin 2013 à 22:18
Vraiment bien. Peut-être plus de description pour mieux situer et représenter le lieu ;)
L'homme qu'il faut, là où il ne faut pas, peut faire toute la différence.
(Modérateur)
27959
Modérateur
Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Jeudi 6 Juin 2013 à 22:31
C'est tout de même étrange le mec il se tape l'incruste dans le château lol ...
Rôliste passionné, je fais du JDR. Mon boulot sur DQ fan ? Vous aider !
38197
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Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Vendredi 7 Juin 2013 à 08:00

Ben tu me diras, nous aussi dans le jeu on entre comme bon nous semble, et pas que dans ablithia, dans toutes les villes même saint-sévaire

Et freeman, j'en tiendrais compte, en particulier pour le chap 2 où il aura un environnement particulier

Bon ben voilà
38197
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Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Vendredi 7 Juin 2013 à 16:12

J'ai pris de l'avance, le chapitre 2 est en ligne, bonne lecture.

Bon ben voilà
42433
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Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Vendredi 7 Juin 2013 à 17:22
Super! Le chapitre 2 me laisse en suspens, j'attend la suite avec impatience.
14836
Miss DQFan
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Vendredi 7 Juin 2013 à 17:27

Citation: Negi le Jeudi 6 Juin 2013 à 22:31

C'est tout de même étrange le mec il se tape l'incruste dans le château lol ...

bah en même temps, dans Dq, on se tape l'incruste un peu partout, même chez les gens "--

Bref,

C'est super cool! je sais pas pourquoi mais même si Hélio serait sans doute mon pire ennemi dans la réalité, il me plaît! j'aime bien ces personnages ténébreux (sauf Sasuke Uchiwa que je peux pas voir ><) et qui sont pas sympathiques à premier rabord, enfin..je sais pas s'il l'est vraiment x) .

Je suis la Petite Sayo, et j'aime les pizza
(Modérateur)
27959
Modérateur
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Vendredi 7 Juin 2013 à 17:31
Vous me faîtes la même remarque, mais il y a une différence entre jeu vidéo et livre. Dans le jeu, si tu peux entrer chez tout le monde etc etc, ce n'est pas parce qu'ils trouvent cela normal, mais c'est pour agrandir le domaine "visitable" du jeu, et éventuellement glisser des objets cachés ou des indices. Bref, pas trop le genre de la littérature ;-)
Mais je suis toujours trop méchant dans mes critiques, faut pas m'écouter :)
Rôliste passionné, je fais du JDR. Mon boulot sur DQ fan ? Vous aider !
14836
Miss DQFan
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Vendredi 7 Juin 2013 à 17:34
Mouais....mais rien n'empêche que les personnages d'un livre trouvent normal que quelqu'un entre chez eux, na! Libre court à l'imagination!
Et puis, le Jeu vidéo, et plus particulièrement le RPG, c'est une sorte de livre jouable non? Oui je sais, je suis pénible.
Je suis la Petite Sayo, et j'aime les pizza
41736
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Dragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Vendredi 7 Juin 2013 à 17:36
Hélio commence à s'éclaircir...
Il doit avoir un compte à régler avec le boss de l'antre rouge, peut être cet espèce de charibaldi ?
Commençons le jeu !
38197
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Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Vendredi 7 Juin 2013 à 18:22

Va pas trop vite Wazdaka, si tu dévoiles tout tu peux écrire l'histoire à ma place si tu veux Smileys Dragon Quest Fan , nan je blague, mais t'es loin du compte, l'histoire d'Hélio est encore complètement floue à ce moment de l'histoire, ce serais pas marrant si y avait que 3 chapitres, je l'ai dis, ça va être long. Et Sayo, tkt, ça va changer, et pas qu'un peu. Sinon pour le prochain chapitre je pourrais bien le sortir demain, sinon dimanche ou lundi au plus tard

Bon ben voilà